Le gouvernement de la reine
Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement de Sa Majesté, c’est-à-dire le cabinet, qui comprend les ministres, dirigés par un Premier ministre, et dépend du soutien de la majorité des membres de la Chambre des communes. En conséquence, le gouvernement est formé normalement par des membres du parti majoritaire à la Chambre des communes et le chef de ce parti devient Premier ministre.
Le premier ministre britannique et le cabinet privé
Fontaine anglaise à Londres. Photo. E. Buchot
Le Premier ministre, qui est nommé par le roi, choisit les ministres de son gouvernement parmi les parlementaires de la Chambre des communes, mais aussi parmi les membres de la Chambre des lords, la Chambre haute du Parlement. Depuis le début du xxe siècle, le Premier ministre est toujours un membre de la Chambre des communes ; par tradition, il est aussi premier lord du Trésor et ministre de la Fonction publique. Le Premier ministre recommande au roi (ou à la reine) les personnes qui doivent faire partie du haut clergé de l’Église anglicane, les juges, les membres du Conseil privé et le gouverneur de la tour de Londres.
Le cabinet est le tenant de l’autorité suprême gouvernementale, il décide et met en place les politiques et l’action des différents ministères ; il comprend généralement 15 à 20 membres choisis par le Premier ministre avec l’accord du souverain : les ministres, les ministres sans portefeuille, qui ont des postes traditionnels (comme le lord président du Conseil, le lord du Sceau privé), et parfois des secrétaires d’État.
Les politiques du cabinet sont collectives et s’exercent sous la responsabilité ministérielle. La responsabilité collective signifie que le cabinet agit à l’unanimité. La responsabilité ministérielle signifie que chaque ministre est responsable de l’action de son ministère et doit répondre de ses activités devant le Parlement.
Le conseil privé
Avant le développement du cabinet au xviiie siècle, le Conseil privé était le principal détenteur du pouvoir exécutif. Ses fonctions sont désormais assumées par le cabinet. De nos jours, il est surtout chargé de conseiller le monarque sur l’approbation des ordonnances royales délibérées en Conseil privé. Elles sont de deux sortes : celles qui ressortissent à la prérogative royale (la ratification des traités ou l’octroi de chartes royales) et celles qui relèvent de l’autorité législative.