Week end à Prague – Carnet de voyage

Partir en République tchèque
3/10/15

Dimanche à Prague – Visite du pont Charles

Dimanche matin, le soleil est levé depuis quelques heures sur la ville de Prague. Les rues sont désertes. Quelques jeunes déambulent, une bouteille à la main. Ils chantent, rient et crient. Ce sont des anglais. Les traits sont tirés ; je pense que Morphée les attend.

Tout est fermé. Seul un café prépare la terrasse sur la place Namesti. Je m’assieds et déguste un bon café. La place est livrée aux oiseaux. Les cloches des églises sonnent. Je souhaite, en ce matin d’été, découvrir le pont Charles de Pragues. Lieu mythique de la vieille ville. J’avais, la veille, fait une tentative : arrivé aux abords du pont, une foule immense obscurcissait la vue.


Je ne distinguais quasiment pas les formes du pont. Les statues disparaissaient ; chacun se prenait en photo sur le pont avec comme décor d’arrière plan, la foule.

Sous le soleil de ce dimanche matin, la chance semble me sourire. Je traverse la rue empruntée à cette heure matinale par le seul tramway rouge. Le pont Charles me présente ses bras. Somptueux. La vieille arche faite de pierres sombres m’accueille.

Vieille ville de Prague
Vieille ville de Prague. Vue du pont Photo E. Buchot

Les statues sont alignées de part et d’autre. Leurs formes se détachent parfaitement sous le ciel clair. L’ombre en contre jour est délicate. Quelques statues prennent un air menaçant. La croix du Christ brandit en l’air. Est-ce l’annonce de l’apocalypse ?

J’avance d’un pas lent sur ce pont plusieurs fois centenaires. Le poids de l’histoire se fait sentir. Un couple de japonais se prend mutuellement en photo. Ce moment, seul sur le pont, doit être immortalisé.

Prague est une ville d’art, d’histoire et de culture ; une pure merveille.

Je franchis le pont, je me retourne et la vue est tout simplement sublime. Quelques nuages d’un ton bleuté donnent une grande force à la scène. La pierre rose et crème des vieilles églises ressort avec vigueur. Le pont Charles m’aura donné de belles émotions.

Je pénètre alors dans la ville haute de Prague.

Le pont Charles de Prague
Le pont Charles. Photo E. Buchot

J’aperçois des ruelles qui montent. Au pied de la colline, le chateau n’est pas visible. L’architecture religieuse est partout. L’église des Dominicains, massive, vient d’ouvrir ses portes. Je pénètre à l’intérieur tout doucement. Pas un bruit ; pas une seule ombre, même furtive. Une sensation de grandeur et de beauté infinie me saisit. Pas un endroit qui ne soit pas travaillé. Les statues me parlent. Saint Basile me regarde avec son air sévère. Il me domine de ses plusieurs mètres. Je me sens tout petit. "Ai-je fait une une bétise ?" me dis-je en le fixant moi aussi.

Je déambule au milieu des allées, parmi les bancs qui attendent patiemment les chrétiens du jour. Je quitte avec un air serein cette splendide église Saint Gilles.

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