Poussés par leur faiblesse militaire et budgétaire, et pour mieux lutter contre les Liao, les Song s’allient, au début des années 1120, aux Jin (Kin ou Tsin, 1115-1234) de Mandchourie du Nord, dynastie née de l’unification des tribus Djurtchets. Après la défaite des Liao, les Jin se retournent contre les Song et envahissent la Chine du Nord, prenant la capitale Kaifeng en 1126. Les Song se replient et établissent leur capitale à Hangzhou, dans l’actuelle Zhejiang, en 1127.
Sous leur règne, le Sud continue à se développer rapidement. Son rayonnement intellectuel dépasse de loin celui du Nord. Les lettrés (wenren) ont une influence grandissante à la cour, sujette aux rivalités entre réformateurs et conservateurs. D’importantes découvertes ont lieu, comme la boussole, l’imprimerie à caractères mobiles ou la poudre à canon. Grâce à un rapide essor économique, l’État peut renforcer sa défense militaire. Le bouillonnement intellectuel de la Chine sous la dynastie Song du Sud donne naissance à un nouveau système de pensée confucéenne, inspiré d’éléments taoïstes et bouddhistes, connu sous le nom de néoconfucianisme et dont le représentant le plus illustre est Zhu Xi.
Cette nouvelle école est essentiellement centrée sur l’être humain, bien que ses emprunts aux doctrines métaphysiques du bouddhisme lui permettent de présenter une vision plus équilibrée et à long terme de l’Univers.
Malgré une bureaucratie pléthorique et une détérioration de l’administration, la Chine des Song du Sud ne montre aucun signe d’effondrement intérieur. La dynastie ne finit par tomber que sous les assauts répétés d’une armée mongole nettement supérieure en nombre et après des années de combats.
En 1206, une assemblée de toutes les tribus mongoles se réunit à Karakorom, en Mongolie, pour confirmer la création de l’unité mongole sous l’autorité de Gengis Khan, l’« empereur suprême ».
Les Mongols entament rapidement une série de conquêtes, qui aboutit à la formation du plus grand empire du monde de l’époque. En Chine, Gengis Khan s’empare d’abord de Pékin, la capitale des Jin, en 1215, avant de se rendre maître de tout le nord de la Chine après la reddition de Kaifeng (1233). La conquête du territoire des Song du Sud ne s’achève cependant qu’en 1279, avec le suicide du dernier empereur et la victoire de Kubilaï Khan, petit-fils de Gengis Khan, qui a succédé à ce dernier à la tête de l’Empire mongol. © « Chine » E. BUCHOT Sources utilisées Encarta et lemonde.
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