Coalition contre la France

L’indépendance américaine et les réformes ont amené la constitution d’un fort parti réformateur anglais ; les sociétés de pensée franc-maçonnes fleurissent, comme les clubs jacobins, qui rassemblent l’élite des penseurs anglais. Des réformateurs comme Charles James Fox et Thomas Paine défendent la Révolution française ; d’autres, comme Edmund Burke, s’en détournent dès qu’ils réalisent qu’elle ne cherche pas uniquement à établir une monarchie constitutionnelle.
La première coalition formée contre la France par Pitt, avec la Prusse, l’Autriche et la Russie, s’effondre en 1796 ; en 1797, le Royaume-Uni doit faire face aux tentatives d’invasion française en Irlande et au réveil du mouvement nationaliste. La guerre entraîne une forte augmentation de la production agricole et de certaines industries, mais elle provoque en même temps une inflation croissante : les salaires ne suivent pas le rythme des prix. En 1797, la Banque d’Angleterre est forcée d’abandonner l’étalon or, et le Parlement, pour financer la guerre, vote le premier impôt sur le revenu. Le Parlement entérine l’Acte d’union avec l’Irlande en 1801 et la formation du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande. Le Parlement de Dublin est supprimé et les députés irlandais siègent à Londres.
L’arrivée au pouvoir en France de Naopléon

L’arrivée au pouvoir de Napoléon Ier inquiète plus encore le royaume. Malgré la défaite des marins français à la bataille d’Aboukir (1798), à terre, le sort des armes n’est pas favorable aux Anglais. La deuxième coalition s’effondre en 1801 ; à Amiens, en 1802, le Royaume-Uni signe la paix avec la France. La guerre reprend l’année suivante, mais la troisième coalition s’effondre également entre 1805 et 1807. Les projets napoléoniens d’invasion de la Grande-Bretagne sont réduits à néant par le génie militaire d’Horatio Nelson, qui détruit la flotte française à Trafalgar en 1805, privant ce pays de marine pour vingt ans. Napoléon cherche alors à ruiner le Royaume-Uni par une politique de blocus, connue sous le nom de Blocus continental. Son non-respect par la Russie, pour laquelle les relations commerciales avec les Britanniques sont vitales, entraîne Napoléon dans une désastreuse campagne contre la Russie. En 1812, une quatrième coalition, réunissant le Royaume-Uni, la Russie, l’Autriche et la Prusse est cette fois victorieuse. En 1815, l’épisode des Cent-Jours voit la victoire d’Arthur Wellesley, 1er duc de Wellington à la bataille de Waterloo, qui ferme le cycle révolutionnaire et napoléonien. © « Angleterre » ©" Ecrit par Emmanuel Buchot et Encarta