Le 1er septembre 1969 s’ouvre une ère nouvelle dans l’histoire de la Libye, lorsqu’un groupe de jeunes officiers renverse la royauté et proclame la république. Le gouvernement révolutionnaire, dirigé par le colonel Muammar al-Kadhafi, affiche d’emblée un nationalisme intransigeant, exigeant l’évacuation immédiate des bases anglo-saxonnes et expulsant, en 1970, la communauté italienne demeurée en Libye après l’indépendance. L’administration, l’éducation et le domaine culturel sont intégralement arabisés. En 1973, les sociétés pétrolières sont nationalisées.
Le nouveau dirigeant libyen affirme également sa détermination à jouer un rôle plus important dans les affaires du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord. Se posant en rassembleur du monde arabe et musulman, il entame des pourparlers pour une union avec l’Égypte et le Soudan.
Celle-ci est conclue en 1970, mais demeure lettre morte. L’année suivante, une tentative de fédération de l’Égypte, de la Libye et de la Syrie échoue. L’union avec l’Égypte, décidée en 1972, ne se maintient que deux ans. Les alliances, nouées successivement avec la Tunisie, en 1974, puis avec le Tchad, en 1981, connaîtront le même destin éphémère.
Les interventions de la Libye au Tchad, où Kadhafi revendique la bande d’Aozou, provoquent les premiers heurts avec les pays occidentaux : en 1983, l’armée française arrête les troupes libyennes qui sont venues en renfort de l’armée de Goukouni Oueddeï et menacent Ndjamena. La Libye se maintient cependant dans le nord du territoire tchadien.
En 1977, Kadhafi proclame la Jamahyria, État des masses, sous le couvert duquel il renforce son pouvoir personnel. Le régime libyen se radicalise. La Libye, qui est, aux lendemains de la guerre du Kippour, l’un des plus farouches défenseurs de l’embargo pétrolier décrété par les pays arabes exportateurs de pétrole contre Israël et les pays occidentaux qui soutiennent l’État hébreu, prend la tête, aux côtés de la Syrie, du « Front de la fermeté » rassemblant, à partir de 1978, les États arabes hostiles à toute négociation avec Israël.
En 1980, Kadhafi rompt avec l’al-Fatah, branche armée de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont il soutient, dès lors, l’aile la plus radicale. D’autres mouvements nationalistes révolutionnaires reçoivent l’aide financière et logistique du régime de Kadhafi, au nom d’un anti-impérialisme qui est dirigé en premier lieu contre les États-Unis. "Libye" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
Photos des pays d'Amérique à visiter
Photos des pays d'Europe à visiter
Photos des pays d'Asie à visiter