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Chine – Carnet photographique – 15/06/18
La mort de l’impératrice Cixi en 1908 accélère la chute de la dynastie Qing. Peu après la guerre sino-japonaise (1894-1895), un médecin éduqué à l’occidentale, Sun Yat-sen, lance le Tongmenghui (« société de la conjuration »), mouvement destiné à établir un gouvernement républicain. Dans la première décennie du XXe siècle, les révolutionnaires forment une vaste coalition réunissant les étudiants et les commerçants d’outre-mer, ainsi que les Chinois de l’intérieur mécontents du régime. Au milieu de l’année 1911, des soulèvements se produisent, en protestation contre un programme de nationalisation des chemins de fer. En octobre, la révolte éclate à Hankou, en Chine centrale. Elle s’étend rapidement à d’autres provinces et Sun Yat-sen prend le pouvoir. Les armées mandchoues, réorganisées par le général Yuan Shikai, sont alors nettement supérieures aux forces rebelles. Mais, négligeant le combat, Yuan préfère négocier avec les rebelles le poste de président du nouveau gouvernement républicain. Le 12 février 1912, Sun Yat-sen démissionne en faveur de Yuan, et les Mandchous se retirent. Le 14 février, une assemblée révolutionnaire réunie à Nankin élit Yuan Shikai premier président de la république de Chine. La même année, Puyi, dernier empereur de Chine, abdique à l’âge de 6 ans.
Une Constitution est adoptée et un Parlement convoqué en 1912. Mais Yuan Shikai ne laisse jamais ces institutions entraver sa mainmise sur le pouvoir et établit une dictature (1912-1916). Lorsque le Guomindang, parti nationaliste fondé en 1911 par Sun Yat-sen, tente de limiter ses pouvoirs, d’abord par des tactiques parlementaires, puis par la révolution manquée de 1913, Yuan réagit. Il impose la dissolution du Parlement, interdit le Guomindang et utilise son influence personnelle auprès des chefs militaires provinciaux pour gouverner. Sun Yat-sen se réfugie au Japon. L’opposition populaire contraint néanmoins Yuan Shikai à abandonner ses ambitions de restaurer l’Empire et de devenir empereur. À sa mort en 1916, plusieurs gouverneurs proclament l’indépendance de leur province. Pendant plus de dix ans, le pouvoir politique passe aux mains de ces seigneurs de la guerre (dujun), qui règnent localement. Le gouvernement central conserve une existence précaire et parfois fictive jusqu’en 1927.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Japon tente d’établir sa suprématie coloniale. En 1915, il présente à la Chine les « 21 demandes » visant à faire de celle-ci un véritable protectorat japonais. Pékin en accepte certaines, comme le transfert des possessions allemandes du Shandong au Japon. En entrant en guerre aux côtés des Alliés en 1917, la Chine pense obtenir un siège à la table des négociations de paix, et freiner ainsi les ambitions japonaises. Elle espère également que les États-Unis, conformément à la politique de la Porte ouverte, lui offriront leur soutien. Mais lors des pourparlers de Versailles, le président Thomas Woodrow Wilson se désolidarise de la Chine et les anciennes possessions allemandes reviennent finalement au Japon. Or, depuis dix ans, les jeunes et les intellectuels chinois sont de plus en plus nombreux à chercher en Occident des modèles et des idéaux pour réformer la Chine. Ils sont, par conséquent, choqués par ce qu’ils jugent comme une trahison de Wilson. Lorsque la nouvelle atteint le pays, un vaste mouvement de protestation antijaponais éclate, le 4 mai 1919, à l’université de Pékin et se propage dans tout le pays.
Dans la période d’observation qui suit, deux objectifs apparaissent clairement : débarrasser la Chine de l’impérialisme occidental et rétablir l’unité nationale. Déçus par l’égoïsme cynique des Occidentaux, les Chinois se tournent de plus en plus vers l’Union soviétique et le marxisme-léninisme. Le Parti communiste chinois est créé à Shanghai en 1921. Parmi ses fondateurs figure Mao Zedong. En 1923, Sun Yat-sen recourt à l’aide soviétique pour réorganiser le Guomindang désagrégé et militairement faible, et accepte, en échange, d’y admettre les communistes chinois.
Les « Trois Principes du Peuple » (nationalisme, démocratie et socialisme), qui constituent l’idéologie du Guomindang, sont fortement empreints d’anti-impérialisme et du désir d’unification nationale.
Malgré la mort de Sun Yat-sen en 1925, le Guomindang régénéré, sous le commandement du jeune général Jiang Jieshi (Tchang Kaï-chek), lance une expédition militaire depuis sa base de Canton (expéditions du Nord-Beifa) en 1926 et reconquiert une partie de la Chine. Jiang Jieshi cherche alors à réunifier la Chine sous la souveraineté du Guomindang et à se débarrasser des impérialistes et des Seigneurs de la guerre. En 1927, il procède, au sein du Guomindang, à une purge sanglante des communistes. Le 12 avril, il écrase l’insurrection prolétarienne de Shanghai. Il s’appuie dès lors sur la classe des propriétaires fonciers et sur les puissances impérialistes.
Le nouveau gouvernement nationaliste établi à Nankin en 1928 se trouve confronté à trois problèmes difficiles. Le premier est la portée encore limitée de l’unification : seules cinq provinces se trouvent réellement sous son autorité, les autres demeurant aux mains de Seigneurs de la guerre locaux. Le deuxième concerne la rébellion communiste. Les communistes chassés du Guomindang se séparent en deux factions clandestines. La première tente de fomenter des soulèvements urbains, la seconde, dirigée par Mao Zedong, se replie dans une région reculée du centre de la Chine, où elle mobilise et forme une armée paysanne, et crée plusieurs soviets. Le troisième problème, enfin, est l’agression japonaise en Mandchourie et en Chine du Nord.
Dans la période d’observation qui suit, deux objectifs apparaissent clairement : débarrasser la Chine de l’impérialisme occidental et rétablir l’unité nationale. Déçus par l’égoïsme cynique des Occidentaux, les Chinois se tournent de plus en plus vers l’Union soviétique et le marxisme-léninisme. Le Parti communiste chinois est créé à Shanghai en 1921. Parmi ses fondateurs figure Mao Zedong. En 1923, Sun Yat-sen recourt à l’aide soviétique pour réorganiser le Guomindang désagrégé et militairement faible, et accepte, en échange, d’y admettre les communistes chinois.
Les « Trois Principes du Peuple » (nationalisme, démocratie et socialisme), qui constituent l’idéologie du Guomindang, sont fortement empreints d’anti-impérialisme et du désir d’unification nationale.
Malgré la mort de Sun Yat-sen en 1925, le Guomindang régénéré, sous le commandement du jeune général Jiang Jieshi (Tchang Kaï-chek), lance une expédition militaire depuis sa base de Canton (expéditions du Nord-Beifa) en 1926 et reconquiert une partie de la Chine. Jiang Jieshi cherche alors à réunifier la Chine sous la souveraineté du Guomindang et à se débarrasser des impérialistes et des Seigneurs de la guerre. En 1927, il procède, au sein du Guomindang, à une purge sanglante des communistes. Le 12 avril, il écrase l’insurrection prolétarienne de Shanghai. Il s’appuie dès lors sur la classe des propriétaires fonciers et sur les puissances impérialistes. © « Chine » E. BUCHOT Sources utilisées Encarta.
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