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Autriche – Carnet Photographique – 30/12/17
En 1713, la promulgation de la pragmatique sanction règle les modalités de l’ordre de succession au trône. La fille de Charles VI, Marie-Thérèse, pourrait régner. Cette loi est la première loi fondamentale commune à tous les territoires des Habsbourg, et elle doit être le point de départ de leur intégration progressive. Son caractère unificateur est amoindri en Hongrie, qui ne l’accepte qu’après que Charles a confirmé la Constitution et l’autonomie du pays ce qui, en réalité, renforce le séparatisme hongrois.
La plupart des monarques européens s’engagent à accepter la pragmatique sanction.
L’avènement de Marie-Thérèse, qui, en 1736, s’est mariée avec François Ier, duc de Lorraine, commence par une crise qui a failli emporter l’empire. En dépit de la pragmatique sanction, ses droits sont immédiatement contestés (voir guerre de Succession d’Autriche). La crise culmine lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763). La Prusse prend à l’Autriche la majeure partie de la Silésie, mais doit reconnaître les droits de Marie-Thérèse sur l’héritage des Habsbourg. La guerre montre l’urgence de réformes centralisatrices et unificatrices. Le fils de Marie-Thérèse, Joseph II, empereur et corégent depuis 1765, lui succède en 1780. C’est un homme acquis aux Lumières, rationaliste.
En dix ans de règne, il publie 10 000 décrets et 11 000 lois nouvelles, qui doivent faire de la monarchie un État moderne et heureux. Il abolit entièrement le servage (sauf pour les Tziganes), améliore les procédures civiles et pénales, décrète la tolérance religieuse et la liberté de la presse, réforme l’Église catholique en s’accordant le droit d’intervenir dans les affaires ecclésiastiques et essaie de centraliser l’administration impériale. Mal comprises, ses réformes ne sont pas toujours bien accueillies ; à sa mort, la Hongrie et la Belgique sont en pleine révolte. Le frère et le successeur de Joseph, Léopold II, revient sur la plupart des réformes et est contraint de reconnaître la Hongrie comme une unité séparée des territoires des Habsbourg.
De 1792 à 1815, l’empire des Habsbourg est engagé dans la guerre de façon quasi permanente, d’abord du fait de la Révolution française, puis à cause des guerres napoléoniennes. La France révolutionnaire est une menace permanente pour l’Autriche. Plusieurs fois battue et envahie, l’Autriche obtient la restitution de la Lombardie, la Vénétie, l’Istrie et la Dalmatie. L’habileté diplomatique du chancelier autrichien, le prince Klemens von Metternich, au Congrès de Vienne vaut à l’empire des Habsbourg de se retrouver à la base du nouvel ordre européen. L’influence de l’Autriche, à la fois dans la Confédération germanique, qui succède au Saint Empire romain germanique, et dans la Sainte-Alliance, atteint alors son apogée. « Autriche » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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