Le 8 août 1996, une nouvelle Constitution est approuvée par 70 p. 100 des électeurs et le 26 septembre Yahya Jammeh remporte l’élection présidentielle avec 56 p. 100 des voix contre 36 p. 100 à son adversaire Ousainou Darboe. Cette élection est entachée de fraudes massives et, en vertu du décret 89, les partis de l’opposition qui existaient avant le coup d’État de 1994 n’ont pas le droit de se présenter. En janvier 1997, les élections législatives donnent la majorité à l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) de Yahya Jammeh, l’opposition ne remportant que dix sièges.
La stabilisation de la situation politique favorise une certaine embellie économique, marquée notamment par une reprise de l’activité touristique. Cependant, la situation demeure difficile, en raison de la suspension des programmes internationaux de coopération après le coup d’État en 1994.
Le régime de Jammeh tend à se durcir en 2000, à la suite de tentatives de putsch aux mois de janvier et de juillet. Au mois d’avril, quatorze étudiants sont tués par les forces de l’ordre lors d’émeutes. Des amendements à la Constitution renforcent le pouvoir exécutif tandis qu’en 2001 une loi amnistie les pompiers qui ont violemment réprimé les manifestations étudiantes. Mais, quelques mois avant l’élection présidentielle d’octobre 2001, le décret 89, qui interdisait depuis 1996 toute activité politique aux partis existant avant le coup d’État, est abrogé. Yahya Jammeh est réélu dès le premier tour de scrutin avec 52,8 p. 100 des voix. Son principal adversaire, l’avocat Ousainou Darboe, à la tête d’une coalition de trois partis d’opposition, le Parti démocratique uni (UDP), dont il est le leader, le Parti progressiste du peuple (PPP), de l’ancien président Dawda Jawara, et le Parti du peuple de Gambie (GPP), recueille 32,9 p. 100 des voix.
Lors des élections législatives suivantes (2002), boycottées par l’UDP, le parti du président, l’APRC, recueille 45 des 48 sièges à pourvoir.
Aux lendemains des attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, le président Jammeh s’allie au président George W. Bush et s’engage dans la lutte contre le terrorisme, le blanchiment d’argent et le trafic de drogue. Fort des efforts mis en œuvre pour assainir la situation financière du pays, il bénéficie du soutien du Fonds monétaire international (FMI). Sur le plan intérieur, il poursuit sa lutte contre la corruption, à laquelle il doit sa popularité. Le climat politique demeure cependant tendu tandis que le pouvoir accentue sa pression sur la société civile, avec notamment des lois restreignant la liberté de la presse. L’assassinat d’un journaliste, en 2004, contribue à nourrir les tensions. Le régime doit faire face en mars 2006 à une tentative de coup d’État menée par le chef d’état-major des armées. Face à une opposition désunie, et favorisé par ses moyens de campagne, le président Jammeh remporte l’élection présidentielle de septembre 2006 avec 67,3 p. 100 des suffrages. Le principal opposant au régime, Ousainou Darboe (UDP), recueille 26,7 p. 100 des voix, contre 5,8 p. 100 à Halifa Sallah, à la tête d’une coalition de trois partis (l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement, NADD). "Gambie" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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