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L’indépendance en 1992 – la révolution de velour


Vaclav Havel
Vaclav Havel

En juillet 1992, toujours opposés à des réformes économiques et sociales trop brutales, les députés slovaques votent, au sein de leur Parlement, en faveur de la souveraineté de leur République par 113 voix contre 24. Il devient évident qu’aucun type de gouvernement fédéral ne peut satisfaire les deux parties. Tout au long de l’automne, les Tchèques et les Slovaques discutent des modalités de leur séparation. En novembre 1992, le Parlement fédéral vote la dissolution de la République fédérale à compter du 31 décembre, malgré l’opposition d’une partie de l’opinion publique. Le 1er janvier 1993, la République tchèque et la Slovaquie deviennent deux États indépendants.

Indépendante, la République tchèque garde des relations privilégiées avec la Slovaquie, entre autres sur le plan économique. Malgré les tensions qui persistent au sujet de la région des Sudètes, les relations germano-tchèques s’améliorent lorsque, en janvier 1997, les deux gouvernements se présentent des excuses pour les exactions commises par leurs deux pays au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Le pays devient membre de nombreuses organisations internationales, dont l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Unesco et le Conseil de l’Europe, ainsi que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Membre associé de l’Union européenne (UE), la République tchèque participe au groupe de Visegrad et à l’Initiative centrale européenne. Le 10 février 1994, les dirigeants tchèques signent le Partenariat pour la paix et émettent le souhait d’adhérer à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dès que possible.

Cette volonté de s’intégrer à l’Europe occidentale est couronnée de succès en 1997. La République tchèque fait en effet partie de la première vague d’élargissement de l’OTAN, effective en mars 1999, ainsi que de celle alors prévue pour l’UE à l’échéance 2004. En janvier 1993, Václav Havel, ancien président de la Fédération tchécoslovaque, est élu président de la République tchèque. Václav Klaus (Parti civique démocratique, ODS) occupe le poste de Premier ministre. Son parti remporte, en juin 1996, les premières élections législatives organisées en République tchèque, grâce à la constitution d’une coalition avec les chrétiens-démocrates et l’Alliance des droits civiques, mais il perd la majorité à la Chambre des députés.

Les réussites sur le plan des relations extérieures sont contrebalancées par plusieurs déconvenues à l’intérieur. L’économie tchèque enregistre ainsi un sérieux ralentissement, qui conduit près de 30 % de la population à regretter le régime communiste (sondage de février 1998), tandis qu’une crise politique agite le pays depuis novembre 1997. Personnalité charismatique et autoritaire, Václav Klaus, qui domine la scène politique depuis l’indépendance, est contraint de démissionner à la suite d’un scandale sur le financement frauduleux de son parti. Sa démission entraîne une scission au sein de l’ODS, dont de nombreux membres se regroupent au sein de l’Union de la liberté (US). Un nouveau gouvernement est formé en décembre 1997, dirigé par l’ex-gouverneur de la Banque centrale, Josef Tosovsky.

Enfin, au sein de l’empire, les Tchèques se rapprochent des Slovaques, placés dans la sphère d’influence hongroise depuis des siècles. La magyarisation forcée de la Slovaquie après le compromis de 1867 et le retard accumulé dans l’instruction et le développement économique provoquent une vague d’émigration à partir de la fin du xixe siècle.

La salle Vladislav et le palais Louis

Vladimir Spidla
Vladimir Spidla

Il est chargé par Václav Havel, réélu président le 20 janvier 1998, de mettre en place un programme de stabilisation de l’économie, et surtout d’organiser des élections anticipées prévues pour juin 1998. Le Parti social-démocrate (CSSD) arrive en tête du scrutin, mais la droite reste majoritaire au Parlement. Václav Havel charge alors Miloš Zeman, chef du CSSD, de former le nouveau gouvernement mais la tâche se révèle difficile. En effet, aux élections sénatoriales de novembre 1998 le CSSD, au pouvoir depuis cinq mois, n’obtient que 3 sièges sur 27.

Minoritaire, le gouvernement de Miloš Zeman ne peut se maintenir au pouvoir qu’avec l’appui de l’ODS de Václav Klaus, avec lequel il signe un accord. À partir de novembre 1999, lors de la commémoration du dixième anniversaire de la Révolution de velours, cette union contre nature provoque d’importantes manifestations, qui regroupent intellectuels, étudiants et ouvriers. La contestation de la classe politique s’accompagne d’un rejet du « nouveau capitalisme » qui domine l’économie tchèque. De fait, le pays est en proie à une récession, marquée par une hausse du chômage, tandis que plusieurs affaires de corruption secouent les milieux financiers et politiques. Cette situation profite également aux communistes qui voient leur popularité grimper dans les sondages. Sur le plan extérieur, les négociations pour l’entrée dans l’Union européenne s’avèrent plus difficiles que prévu. En effet, Bruxelles souhaite que la réforme de l’administration et de la justice, la lutte contre la corruption et les déficits budgétaires publics soient accélérés. Prague, de son côté, entend pouvoir interdire pendant dix ans aux citoyens européens l’achat de biens immobiliers dans le pays, les Tchèques craignant un retour des Allemands dans les Sudètes. Pour autant, les années 2000 et 2001 connaissent un « ouragan législatif », selon les termes du vice-Premier ministre, afin de mettre en conformité la législation tchèque avec la législation européenne, et la République tchèque arrive rapidement dans le peloton de tête des pays candidats. Les élections législatives de juin 2002 sont remportées par le CSSD, dirigé par Vladimir Spidla, devant l’ODS et les communistes qui réalisent leur meilleur score depuis 1989 (18,5 % des suffrages). Après avoir gouverné en étant minoritaire, avec le soutien de l’ODS, le CSSD peut former un gouvernement majoritaire, dirigé par Vladimir Spidla, avec la coalition de l’Union démocrate-chrétienne (KDU) et l’Union de la liberté (US). © « République Tchéque » " Ecrit par .

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