Une nouvelle Constitution, approuvée par référendum en 1987, est entrée en vigueur en 1988. Elle marque le début de la VIe République. L’aspect dictatorial du régime coréen, régi par les lois sur la Sécurité nationale permettant au pouvoir exécutif de restreindre les libertés individuelles, de décréter la loi martiale et le couvre-feu à tout moment, s’est estompé depuis 1988 grâce aux réformes entamées par le président Roh Tae-woo et poursuivies, notamment sous la pression populaire, par son successeur Kim Young-sam, mais surtout par Kim Dae-jung, opposant de longue date, devenu président de la République en 1998.
Le pouvoir exécutif est détenu par le président, qui est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans non renouvelable. Le président de la République est le commandant en chef des forces armées. Ses pouvoirs sont limités par la Constitution de 1987 : il ne peut ni dissoudre l’Assemblée législative ni suspendre les droits fondamentaux en matière de justice. Il a le pouvoir de nommer et de révoquer le Premier ministre et les membres du gouvernement. Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement monocaméral. Les 299 membres de l’Assemblée nationale sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans.
La Constitution respecte la séparation des pouvoirs : la justice est indépendante du pouvoir exécutif.
La plus haute instance judiciaire de la Corée du Sud est la Cour suprême, dont tous les membres sont nommés par le président de la République avec l’approbation de l’Assemblée nationale. La Cour suprême est l’instance de dernier ressort. Il existe cinq cours d’appel, situées à Séoul, Pusan, Taegu, Taejon et Kwangju. Les tribunaux de district, implantés dans les grandes villes, jugent les affaires civiles et pénales en première instance. Une Cour constitutionnelle examine les questions d’ordre politique et la conformité des actes et des lois avec la nouvelle Constitution.
Le paysage politique sud-coréen a été sensiblement modifié depuis l’accession à la présidence, en février 2003, de Roh Moo-hyun, dauphin de l’ancien dirigeant Kim Dae-jung. Les deux principaux partis politiques du pays, le Parti démocrate du millénaire (PDM), parti de centre-gauche fondé par Kim Dae-jung, et le Grand Parti national (GNP), parti conservateur dirigé par la fille de l’ancien dictateur Park Chung-hee, ont perdu du terrain au profit du parti Uri, formation de centre-gauche constituée en 2003 par des dissidents du PDM favorables à Roh Moo-hyun, et du Parti démocratique du travail (PDT), parti de gauche lié à la Confédération des syndicats coréens. « La Corée du Sud » E. BUCHOT. Sources utilisées Encarta, Wikipedia
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