Les Vietnamiens, originaires des montagnes de Chine méridionale, se sont imposés aux populations mélanésiennes et indonésiennes au cours du Ier millénaire av. J.-C. et représentent aujourd’hui 88 p. 100 de la population. Mais il existe une cinquantaine de petits peuples, répartis sur tout le territoire. Parmi les minorités du nord, certaines sont sédentaires (Thaïs, Muongs), d’autres semi-nomades (Tibéto-Birmans, Miao-Yao).
Elles diffèrent par la langue et souvent par la répartition de leur habitat. Ainsi, au Tonkin, les Thaïs occupent toujours les premières pentes des zones montagneuses ; puis, entre 300 et 800 m vivent les Mans ; enfin, à partir de 900 m sont établies les tribus Meos.
Dans le Centre vivent encore des Proto-Indochinois, les Mois (Jarai, Ede, Bahnar, Sedang et Mnong), qui occupent les hauts plateaux. Au sud, dans la plaine du Nam Bô, subsiste une importante minorité khmère ainsi que des Chinois, concentrés dans la ville de Cholon (rattachée à Hô Chí Minh-Ville). La population du Viêt Nam s’élevait à 48,1 millions d’habitants en 1975 ; elle comptait 92 millions d’habitants en 2016. La croissance annuelle est en régression (1,04 en 2005, contre 2,38 p. 100 entre 1990 et 1995). La densité s’est également accrue, passant de 145,6 à 262 habitants au km², en 2007. Cependant, ces chiffres ne traduisent pas la réalité de la situation dans les plaines rizicoles, notamment au Tonkin où la moyenne est supérieure à 500 habitants au km2 (et à 1 000 dans certaines zones).
La population du Viêt Nam est jeune : environ 37 p. 100 ont moins de 15 ans tandis que 5,8 p. 100 seulement ont plus de 65 ans. L’espérance de vie moyenne est de 71,1 années (2007). Si l’urbanisation a progressé, l’essentiel de la population (73 p. 100) vit encore en zone rurale. Les Vietnamiens ont beaucoup souffert des longues années de guerre. En effet, tout au long de la guerre du Viêt Nam, d’importantes migrations se sont opérées, de la campagne vers la ville et du nord vers le sud, provoquant le surpeuplement d’agglomérations comme Hô Chí Minh-Ville (jusqu’à 4 millions d’habitants à certaines périodes). En outre, l’usage des armes chimiques a entraîné des malformations congénitales chez les nouveau-nés (1 enfant sur 100). Enfin, depuis la réunification, l’installation du gouvernement communiste à Hanoï a fait fuir des milliers de Sud-Vietnamiens (les boat people) ainsi que des Chinois, en raison du conflit sino-vietnamien. © « URSS » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta et lemonde.
Photos des pays d’Europe à visiter
Photos des pays d’Asie à visiter
Photos des pays d’Amérique à visiter