En 2015, la population du Japon a été estimée à 127 millions d’habitants, soit une densité de 340 habitants au km². Mais le Japon ne couvrant pas plus de 70 000 km2, la densité s’élevait en 1995, dans certaines régions, à plus de 2 000 habitants au km2 et jusqu’à 12 830 habitants au km2 pour la ville de Tokyo et 11 794 habitants au km2 pour la ville d’Osaka.
Environ 45 p. 100 de la population se concentrent dans les conurbations de Tokyo-Yokohama-Chiba-Kawasaki, Osaka-Kobe-Kyoto et Nagoya. La croissance annuelle de la population — 0,25 p. 100 entre 1990 et 1995 — a encore diminué pour atteindre 0,1 p. 100 en 2005 : c’est le taux le plus bas du monde asiatique. L’indice de fécondité était, en 2007, de 1,40 enfant par femme, et pour la même année, on estime à 15 p. 100 la part des moins de 15 ans dans la population totale et à 20,6 p. 100 celle des personnes âgées de 65 ans et plus. Ajoutés à une espérance de vie moyenne qui atteint 78,1 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes, ces chiffres trahissent le vieillissement de la population japonaise, dont les répercussions sur le plan économique et social sont lourdes.
En effet, d’après les prévisions démographiques les plus récentes, la population totale japonaise devrait encore augmenter jusqu’en 2007, pour atteindre plus de 128 millions d’habitants. Elle devrait ensuite commencer à diminuer pour ne plus s’élever qu’à environ 60 millions de personnes en 2051, avec un pourcentage de personnes âgées de plus de 65 ans supérieur au tiers de la population globale. Les Japonais appartiennent au rameau dit mongoloïde, comme les Chinois et les Coréens, tout en s’en distinguant par des particularités physiques et linguistiques. L’origine du peuplement de l’archipel japonais est d’ailleurs très complexe, et reste encore partiellement un mystère : les données historiques, linguistiques et archéologiques laissent penser que le brassage des peuples s’est fait très tôt, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude les différentes vagues de peuplement et leur provenance.
Les Aïnu, population dont les origines, vraisemblablement plus proches des Australoïdes que des Mongoloïdes, sont particulièrement difficiles à déterminer, constituent le seul groupe indigène important. Des siècles de guerre, puis une assimilation par mariages intercommunautaires, font qu’aujourd’hui seuls quelques milliers d’entre eux subsistent, pour la plupart à Hokkaido. Les étrangers résidant au Japon étaient près d’1,5 million en 1997, parmi lesquels les communautés coréenne (645 000 personnes en 1997, soit 43,5 p. 100 du total des immigrés) et chinoise (252 000 personnes en 1997, 17 p. 100), implantées de longue date, sont les plus importantes. Aujourd’hui, les groupes d’immigration en constante augmentation sont ceux venus du Brésil (233 000 personnes en 1997) et des Philippines (93 000 personnes en 1997). Les Américains représentent à peine 3 p. 100 de la population d’origine étrangère. © « Japon » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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