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Irlande – Carnet Photographique – 31/12/17
La république d’Irlande est peu peuplée : en 2011, la population était estimée à 4 487 086 habitants, soit une densité moyenne d’environ 60 habitants au km², la plus faible de l’Union européenne. Ce chiffre dissimule un très fort déséquilibre en termes de répartition géographique : plus d’un tiers de la population se concentre, en effet, à Dublin et, dans certaines zones côtières de l’Ouest, la densité s’élève jusqu’à 160 habitants au km2.
Depuis les années 1970, les comportements démographiques n’ont cessé de se rapprocher de ceux prévalant dans les autres pays européens, mais le poids de la tradition catholique s’exprime toujours. L’indice de fécondité demeure ainsi l’un des plus élevés d’Europe occidentale (1,86 enfant par femme en 2007). Le taux de natalité se maintient à un niveau important de 14,40 p. 1 000, le taux de mortalité étant de 7,80 p. 1 000.
L’espérance de vie, un peu inférieure à celle des pays voisins, s’élevait à 77,9 années en 2007. Malgré cet allongement de la durée de vie, la République irlandaise échappe au phénomène de vieillissement de la population, en raison de la forte natalité : près du quart des Irlandais ont moins de quinze ans.
Le fort accroissement naturel de la population (6,3 p. 1 000 pour 1995-2000) ne parvient pas à compenser l’hémorragie continue qu’a subie le pays au cours des 150 dernières années. En effet, durant cette longue période, la république d’Irlande a été l’un des seuls pays au monde dont la population ne s’est pas accrue, mais a singulièrement diminué. En 1841, l’île comptait 8,2 millions d’habitants ; un siècle plus tard, elle n’en comptait plus que 4,2 millions.
Ce dépeuplement a pour première explication la grande famine de 1846-1848. Provoquée par une maladie qui ravagea les récoltes de pomme de terre, première source d’alimentation à l’époque, celle-ci causa la mort de deux millions d’Irlandais. Cette famine fut à l’origine de la première vague d’émigration massive vers le Royaume-Uni et surtout l’Amérique du Nord.
Ce désastre naturel fut amplifié par la situation économique et sociale de l’île. En effet, dans les campagnes surpeuplées, les paysans irlandais n’étaient que des tenanciers, soumis à des fermages prohibitifs, qui louaient ou sous-louaient à des intendants des terres morcelées à l’extrême, qui appartenaient à de grands propriétaires britanniques. La misère et, jusqu’à l’indépendance, le poids de la domination britannique, continuèrent d’alimenter une émigration, qui, si elle se réduisit après la Seconde Guerre mondiale, perdura jusque dans les années 1970. Plus de 6 millions d’Irlandais émigrèrent entre 1845 et 1950. Le mouvement, pratiquement interrompu après 1970 en raison du décollage économique du pays, a repris dans des proportions moindres à la fin des années 1980. Il explique la stagnation de la population, dont la croissance annuelle n’a été, pour la période 1990-1995, que de 0,28 p. 100. Toutefois, la baisse du chômage résultant de l’essor économique continu que connaît l’Irlande depuis 1987, et qui s’est confirmée au cours des années 1990, tend à inverser le phénomène ; en 1996, pour la première fois dans son histoire, le pays a enregistré un solde migratoire positif : les expatriés de retour au pays ont été plus nombreux que les émigrants. Si ces chiffres se confirment, l’Irlande sera en passe de devenir une terre d’émigration. © « Irlande » Emmanuel Buchot. Sources Encarta
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