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Canada – Carnet Photographique – 30/12/17
Administrée par la Compagnie des Cent-Associés, puis par la Communauté des Habitants (1645-1663), en échange du monopole de la traite des fourrures, la nouvelle colonie française s’établit le long du Saint-Laurent et s’organise en seigneuries. L’émigration est encouragée, portant la population à environ 2 000 colons en 1666. Hardis, témoignant d’une grande capacité d’adaptation et tenaces, nombre d’entre eux se lancent dans le commerce lucratif des fourrures qui est centralisé. De nouvelles colonies sont fondées, notamment Trois-Rivières en 1634 par Champlain, et Ville-Marie (Montréal) en 1642 par Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve. L’exploration de terres intérieures se poursuit sous l’impulsion des trappeurs. Deux d’entre eux, Pierre Radisson et Médard Chouart, sieur des Groseilliers, parcourent, dans les années 1650, la région située à l’ouest du lac Supérieur.
La colonie s’organise progressivement ; ainsi, au Québec (région qui revient à la France en 1632, par le traité de Saint-Germain, après une courte période d’occupation anglaise), le Conseil de Québec, élu par ses habitants, s’occupe de la gestion, de l’administration et du commerce.
L’influence religieuse des Français se développe. Il est interdit aux protestants, déjà réprimés en France (révocation de l’Édit de Nantes, 1685), de s’installer dans la nouvelle colonie. L’Église catholique, en revanche, joue un rôle prédominant. Des ordres catholiques (tels que les récollets dès 1615, les jésuites, les ursulines et les sulpiciens) sont chargés de maintenir et de diffuser la foi. En 1659, un vicaire apostolique, l’évêque François de Laval-Montmorency, de formation jésuite, prend la direction des missions et entreprend la fondation de paroisses. L’Église devient ainsi de plus en plus influente dans le monde colonial. Sa mission est également de faire revenir sur le « droit chemin » des colons vivant selon les principes indiens (au moins les deux tiers de la colonie dans les années 1660).
La survie de la Nouvelle-France est cependant incertaine, en raison de la guerre quasi continuelle avec la confédération des Iroquois. Dès 1608, Champlain s’est allié aux Algonquins et aux Hurons, ouverts aux activités missionnaires et principaux fournisseurs de fourrures. Mais cette alliance irrite les Iroquois, rivaux traditionnels des Hurons et fournisseurs de fourrures pour les Néerlandais de la Nouvelle-Amsterdam (voir New York). Après avoir brutalement ravagé le territoire huron au nord du Saint-Laurent en 1648 et en 1649, les Iroquois se tournent contre la Nouvelle-France elle-même.
En 1663, Colbert, ministre de Louis XIV, réorganise la Nouvelle-France en l’intégrant au domaine royal. L’administration est alors partagée entre un gouverneur, un évêque et un intendant qui gouverne avec l’aide d’un Conseil souverain. Sur le plan économique, le commerce canadien est octroyé à un nouveau monopole, la Compagnie française des Indes occidentales. La défense est améliorée par l’arrivée, en 1665, d’un régiment français — celui de Carignan-Salières —dont de nombreux soldats s’installent définitivement dans le pays. De plus, la menace iroquoise est levée, même si des attaques sporadiques se poursuivent tout au long du XVIIe siècle. Le gouverneur du Canada, Louis de Buade, comte de Palluau et de Frontenac, encourage également la poursuite des expéditions.
Celles de Louis Jolliet et du père Jacques Marquette conduisent à l’exploration du Mississippi (1673) et celles de Robert Cavelier de La Salle, à l’acquisition de la Louisiane (1682).
Jean Talon, intendant de Colbert entre 1665 et 1672, s’attache à faire de la Nouvelle-France une colonie prospère : il réorganise son administration et rivalise avec les colonies anglaises. Il fait venir de nouveaux colons, jusqu’à atteindre, en 1675, une population de près de 8 000 habitants. Il tente également de diversifier l’économie au-delà du commerce des fourrures et établit des relations commerciales avec l’Acadie, les Antilles et les Indes occidentales.
À l’époque de la colonisation française, l’occupation des terres s’étend jusqu’aux alentours du Saint-Laurent ; l’agriculture et le commerce des fourrures, organisé par les coureurs des bois, deviennent des activités économiques prépondérantes.
Cependant, la situation se complique en 1670, avec la fondation de la Compagnie de la baie d’Hudson par les Anglais. Celle-ci, qui a obtenu les droits sur toutes les terres de la baie d’Hudson, joue un rôle crucial dans le maintien d’une présence britannique dans le nord et le centre du Canada au cours des deux siècles qui suivent. « Canada »
Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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