Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Maghreb – Carnet Photographique – 31/12/17
La flore est peu abondante au Sahara, hormis les herbes résistantes et les buissons tels que les acacias. Dans les oasis et les oueds, on cultive les agrumes, les légumes et le mil sous les palmiers-dattiers. Dans les régions semi-désertiques du Maghreb, les steppes sont couvertes d’herbes (alfas) et parsemées de buissons d’épineux. Les influences méditerranéennes prédominent dans les montagnes et les régions côtières mais les forêts ont pour beaucoup été détruites. Il subsiste de nombreuses espèces d’arbres (dont des cèdres) et quelques plantes herbacées. Dans le désert, on trouve encore de grandes antilopes (oryx, addax) ainsi que des rongeurs (gerboise) et des carnivores (fennec).
Le Sahara est une barrière naturelle redoutable entre le nord et le sud de l’Afrique. Il a pourtant été traversé depuis des millénaires par des caravanes commerciales qui utilisaient les pistes reliant les oasis du désert. Il était exploité pour son sel, nécessaire aux animaux qui nomadisaient entre le Sahara et le Sahel. Aujourd’hui, ses richesses en minerais, tout spécialement le pétrole et le gaz naturel, sont de plus en plus importantes pour les économies du Maghreb. Dans l’ensemble, l’eau y est insuffisante. L’agriculture et l’urbanisation se limitent aux zones proches des côtes, atlantique et méditerranéenne, et aux oasis alimentées par les réserves en eau des nappes souterraines. La majeure partie des cours d’eau sont temporaires, et la Libye et le Sahara-Occidental ne possèdent aucune rivière permanente. Dans les vingt dernières années, la Libye a eu tendance à exploiter ses réserves souterraines au risque de les épuiser (projet de la Grande Rivière artificielle, débuté au milieu des années 1980).
Le Maghreb comptait plus de 70 millions d’habitants en 1997. Sa population, très inégalement répartie, était essentiellement concentrée au Maroc et en Algérie. La Tunisie venait loin derrière, suivie de la Libye et de la Mauritanie.
La population a augmenté rapidement dans les trente dernières années, atteignant plus de 3 p. 100 de croissance démographique par an entre 1960 et 1990. Celle-ci dépassait encore 2 p. 100 dans la plupart des pays en 1997, avec un taux record pour la Libye (3,5 p. 100). Dans l’ensemble, elle devrait encore doubler dans les vingt-cinq prochaines années, d’autant que plus de 40 p. 100 de la population maghrébine a moins de quinze ans.
Ces tendances démographiques ont suscité une énorme demande au niveau des services : logement, santé, éducation et emploi. Au Maroc, par exemple, 250 000 nouveaux demandeurs d’emploi sont arrivés sur le marché du travail en 1997, et plus du tiers de la tranche d’âge de quinze à vingt-cinq ans était sans emploi. En Algérie, une situation identique n’a fait qu’exacerber les problèmes politiques. La situation démographique au Maghreb a également incité un grand nombre de ses habitants à émigrer en Europe occidentale, renforçant les craintes, au sein de l’Union européenne (UE), d’une immigration incontrôlée.
L’augmentation de la population au Maghreb s’est accompagnée d’un important exode rural. En 1960, le taux moyen d’urbanisation se situait au-dessous de 25 p. 100, variant selon les pays (de 3,4 p. 100 en Mauritanie à 36 p. 100 en Tunisie). En 1997, il atteignait près de 50 p. 100 en Algérie, en Mauritanie et au Maroc, 54 p. 100 en Tunisie et environ 70 p. 100 en Libye. La plupart des grandes villes sont entourées de bidonvilles. Un grand nombre de quartiers historiques sont également devenus des ghettos (comme la Casbah d’Alger), occupés par ceux qui ont récemment quitté les campagnes.
Presque toutes les villes du Maghreb sont concentrées sur les côtes. Parmi elles figurent les cinq capitales : Nouakchott (Mauritanie), Rabat (Maroc), Alger (Algérie), Tunis (Tunisie) et Tripoli (Libye), ainsi que Casablanca (Maroc), la plus peuplée des villes — et le plus grand port — de la région (3,2 millions d’habitants en 1990). Des centres régionaux tels qu’Agadir et Tanger (Maroc), Oran (Algérie) et Benghazi (Libye) sont aussi implantés sur le littoral. Les seules agglomérations importantes à l’intérieur des terres sont les deux capitales historiques du Maroc, Fès et Marrakech, et Constantine en Algérie. « Maghreb » Emmanuel Buchot. Sources Encarta
Photos des pays d’Afrique à visiter
Photos des pays d’Europe à visiter