La langue officielle du Japon est le japonais, une langue difficile à classer mais qui, selon les spécialistes, appartient sans doute à la famille des langues ouralo-altaïques. La langue des Aïnu, très différente de la langue japonaise, a pratiquement disparu. C’est une langue uniquement orale, parlée à Hokkaido par de rares communautés Aïnu, les dernières qui y subsistent encore. Elle a récemment été sauvée de l’oubli par quelques équipes universitaires, soucieuses d’en raviver la connaissance et l’emploi.
La Constitution du 3 mai 1947 a instauré les principes de la laïcité de l’État, de la liberté de conscience et de la liberté de culte. Le sentiment religieux japonais est particulièrement diffus et éclectique. Les deux principales religions des Japonais sont le shinto (littéralement « voie des divinités »), religion fondée sur la vénération des ancêtres et de la nature, et le bouddhisme (en japonais bukkyo, littéralement « voie des bouddhas »). Alors que le Japon compte un peu plus de 126 millions d’habitants, on recense quelque 160,6 millions de fidèles répartis au sein de 231 000 organisations religieuses ! Ce phénomène est unique et s’explique par les croyances résolument non exclusives des Japonais.
Au XVIIe siècle, pour lutter contre le christianisme, les autorités ont imposé aux habitants de s’inscrire au temple bouddhiste de leur quartier, là où sont d’ailleurs généralement célébrées les funérailles de chacun des membres de la famille.Parallèlement, les étapes essentielles de la vie (naissance, passage à l’âge adulte, mariage) peuvent être célébrées au sanctuaire shinto, tandis que les croyances populaires restent fortement teintées de taoïsme et de confucianisme. Les habitudes restent aujourd’hui encore très vivantes, aussi est-il coutume de dire qu’un Japonais « naît shinto et meurt bouddhiste ».
En outre, nombreux sont les Japonais qui manifestent également leur adhésion à un projet plus spécifiquement religieux. De nombreuses sectes dérivées du bouddhisme et du shinto ont ainsi fait leur apparition depuis le début du XXe siècle. Les principales sont les sectes Soka Gakkai (16 millions de fidèles) fondée en 1930, Richokoseikai (6,5 millions de fidèles) fondée en 1938, et Omotokyo (2 millions de fidèles) fondée en 1892. À ces nouvelles sectes (en japonais « nouvelles religions », shin shukkyo), il faut ajouter les « nouvelles nouvelles religions » (en japonais, shin-shin shukkyo) apparues dans les années soixante. Certaines d’entre elles, comme la secte Aum Shinrikyô, ont défrayé la chronique ces dernières années. Le christianisme, implanté au Japon depuis le XVIe siècle, est pratiqué par moins de 4 p. 100 de la population. © « Japon » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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