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Japon – Carnet Photographique – 29/12/17
La guerre en Europe oblige le Japon à faire un choix concernant sa politique belliciste : la terre ou la mer. Choisir la terre signifie continuer la guerre en Chine et éventuellement attaquer l’Union soviétique. Opter pour la mer revient à s’étendre dans le Sud-Est asiatique avec, comme issue probable, une guerre avec les États-Unis. L’armée de terre préconise la première solution, la marine, la seconde. En 1939, le Japon attaque la Mongolie, mais en septembre, il est défait à Khalkin-Gol par les blindés russes du général Joukov. Cet échec de l’armée de terre favorise la marine. En septembre 1940, l’empire conclut une alliance tripartite avec l’Allemagne et l’Italie, l’Axe Rome-Berlin-Tokyo (voir puissances de l’Axe). Ce même mois, l’armée impériale envahit le Tonkin — possession française — sans que le gouvernement de Vichy puisse s’y opposer. Puis, en septembre 1941, le Japon signe un pacte de neutralité avec l’URSS, assurant ainsi la protection de la frontière nord de la Mandchourie. Les Japonais s’attaquent ensuite aux possessions hollandaises de l’archipel de la Sonde. Ces actes conduisent les Américains à décréter un embargo sur le pétrole et contribuent à accroître l’hostilité entre le Japon et les États-Unis.
En octobre 1941, le général Tojo Hideki, violemment anti-américain, est nommé simultanément aux postes de Premier ministre et de ministre de la Guerre. Des négociations, ayant pour objectif de régler les différends entre les deux pays, se poursuivent à Washington pendant tout le mois de novembre, alors même que la décision d’entrer en guerre a déjà été prise à Tokyo. Le 7 décembre 1941, sans aucun avertissement et tandis que les négociations se poursuivent encore entre les diplomates américains et japonais, l’aéronavale japonaise attaque Pearl Harbor et l’île d’Hawaii, les principales bases navales américaines dans le Pacifique. Les Japonais lancent des opérations simultanées sur terre, sur mer et dans les airs, contre les Philippines, Guam, l’île de Wake, l’atoll de Midway, Hong Kong, la Malaisie-Britannique et la Thaïlande.
Le 8 décembre, les États-Unis déclarent la guerre au Japon, suivis des puissances alliées, à l’exception de l’URSS. Pendant environ un an, le Japon conserve l’initiative dans le Sud-Est asiatique et les îles du Pacifique sud. L’Asie orientale est intégrée à la sphère économique nippone sous le nom de « Sphère de coprospérité asiatique », qui se révèle être une entreprise de pillage généralisé des ressources des pays occupés par le Japon. Les slogans anti-occidentaux et xénophobes qui auraient pu rallier maints éléments nationalistes asiatiques ne suffisent pas à soulever durablement les pays colonisés, en raison de la cruauté des pratiques japonaises. La Birmanie, la Malaisie, Singapour — où 30 000 Britanniques sont faits prisonniers —, Bornéo, Hong Kong et les Indes orientales néerlandaises tombent aux mains des Japonais ; les Philippines sont prises après la reddition des dernières troupes américaines en mai 1942. Se dirigeant vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande, les forces japonaises débarquent en Nouvelle-Guinée, en Nouvelle-Bretagne (actuelle Papouasie-Nouvelle-Guinée) et dans les îles Salomon. Un corps expéditionnaire occupe également Attu, Agattu et Kiska, dans les îles Aléoutiennes, au large des côtes de l’Alaska.
L’expansion japonaise est stoppée en 1942, lors de la bataille de la mer de Corail, entre la Nouvelle-Guinée et les îles Salomon. Un mois après, une flotte japonaise beaucoup plus importante est défaite à la bataille de Midway. Progressivement, l’initiative change de camp. Côté américain, les opérations terrestres, navales et aériennes sont confiées dans le Pacifique sud au général Douglas MacArthur, tandis que l’amiral Chester W. Nimitz reçoit le commandement des opérations dans le Pacifique centre. En juillet 1944, après la chute de Saipan (îles Mariannes), les militaires japonais comprennent que leur pays a perdu la guerre. À partir de novembre 1944, l’US Air Force commence à bombarder directement le territoire du Japon. De mai à août 1945, les bombardements alliés s’intensifient, dévastant plusieurs villes, détruisant les communications, les usines et ce qui reste de la marine.
Lors de la conférence de Potsdam (17 juillet-2 août 1945), les Alliés exigent une reddition inconditionnelle du gouvernement japonais. Puis, le 6 août 1945, la première bombe atomique est larguée sur la ville d’Hiroshima. Deux jours plus tard, le 8 août, l’URSS déclare la guerre au Japon, et le 9 août, une seconde bombe atomique est lancée sur Nagasaki. Les armées soviétiques envahissent la Mandchourie, le nord de la Corée et Sakhaline. Hirohito décide alors d’intervenir : le 14 août, le Japon accepte les conditions des Alliés et l’empereur s’adresse à la nation pour la première fois à la radio. La reddition officielle est signée à bord du cuirassé américain Missouri, dans la baie de Tokyo, le 2 septembre 1945.
« Japon » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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