Le Japon aujourd’hui : le retour à la stabilité ?

Relance de l’économie japonaise par Ryutaro Hashimoto


Photos du Japon

En octobre 1999, une nouvelle coalition gouvernementale de centre-droit, dirigée par Obuchi Keizo, rassemble le PLD, le Parti libéral, mais également le Nouveau Komeito (émanation de la secte bouddhique Sokagakkaï), ce qui soulève de vives polémiques tant dans les sphères politiques que dans l’opinion, d’autant plus que cette coalition dispose aux yeux de certains de pouvoirs excessifs. Grâce à la reprise économique qui se confirme au début de 2000 — et malgré les signes d’essoufflement que commence à donner son gouvernement —, le Premier ministre, à qui l’on attribue ce plan de sauvetage, jouit d’une grande popularité. Victime d’une embolie cérébrale au début d’avril, il meurt un mois plus tard. Désigné à huis clos, Yoshiro Mori lui succède et le gouvernement est reconduit. Le PLD remporte avec une majorité amoindrie les élections anticipées du 25 juin 2000, face à une opposition divisée et sans consistance. Yoshiro Mori, très critiqué à l’intérieur même du PLD, annonce sa démission en avril 2001. Il est remplacé par Junichiro Koizumi, qui passe pour un réformateur. Élu à la tête du PLD, il devient Premier ministre le 26 avril. Malgré dix plans de relance budgétaire, la deuxième économie mondiale est au bord de la récession, et la Bourse au plus bas depuis quinze ans.

Une politique de réformes


Junichiro Koizumi
Junichiro Koizumi

Le nouveau Premier ministre engage une politique de réformes structurelles ambitieuse, tout en bénéficiant d’une très forte popularité. Mais la situation économique continue de se dégrader : le Japon est officiellement déclaré en récession en 2001. Le chômage dépasse le seuil psychologique de 5 p. 100 et les faillites se multiplient. Le premier cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) découvert dans le pays entraîne la mise en place de tests de dépistage. Dans ce contexte, la naissance de la petite princesse Aiko, le 1er décembre 2001, est accueillie dans la joie.

La politique étrangère du Japon


Au même moment, les dirigeants japonais mènent une politique étrangère active. Ils apportent leur soutien à la riposte américaine aux attentats du 11 septembre 2001 en envoyant trois unités de marine dans l’océan Indien, un geste inédit depuis 1945. En visite en Corée du Sud et en Chine, le Premier ministre exprime ses excuses pour les crimes qui y ont été commis pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il a effectué quelques mois auparavant une visite controversée au sanctuaire de Yasukuni, lieu de mémoire dédié aux soldats morts pour la patrie. Au mois de septembre 2002, il est le premier chef de gouvernement japonais à se rendre à Pyongyang dans le but de parvenir à une normalisation des relations entre le Japon et la Corée du Nord. Dans le même temps, le Japon continue de s’impliquer sur la scène internationale en devenant le premier contributeur pour la reconstruction de l’Afghanistan au lendemain de la chute du régime des talibans, à hauteur de 358 millions de dollars. En février 2003, c’est à Tokyo, qui avait déjà accueilli la première Conférence internationale pour la reconstruction de l’Afghanistan en janvier 2002, que se tient la Conférence sur la consolidation de la paix en Afghanistan, alors que le gouvernement japonais a élaboré avec le gouvernement afghan un programme intitulé Désarmement, démobilisation et réinsertion des anciens combattants (DDR), destiné à désarmer les factions armées. Lors de la crise irakienne (automne 2002 – printemps 2003), le Premier ministre japonais s’aligne sur la résolution de George W. Bush à la veille de l’intervention américaine en Irak.


Cette position est justifiée par la volonté de préserver l’alliance militaire américano-japonaise, dans un climat de tensions croissantes avec la Corée du Nord après qu’elle a annoncé la reprise de son programme nucléaire. Elle va cependant à l’encontre d’une grande partie de l’opinion publique japonaise, traditionnellement pacifiste et opposée à cette guerre préventive en Irak. Tandis que la Constitution de 1946 empêche le Japon de participer à des opérations de sécurité collective, le Parlement vote au mois de juillet 2003 des lois spéciales autorisant l’envoi de soldats en Irak pour des missions humanitaires, logistiques et médicales. Réélu à la présidence du PLD en septembre 2003, Junichiro Koizumi est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre par le Parlement, dominé par le PLD et par les deux autres formations de la coalition gouvernementale conservatrice (le Nouveau Komeito et le Nouveau Parti conservateur).

Pouvant se prévaloir d’une embellie économique et d’une cote de popularité qui demeure élevée en dépit d’une politique controversée, le Premier ministre annonce la tenue d’élections anticipées dans le but d’obtenir le soutien parlementaire nécessaire à la poursuite de son programme de réformes (notamment la privatisation des services postaux et des régies des autoroutes). La campagne électorale donne lieu à une confrontation entre le PLD et le principal parti d’opposition, le Parti démocrate du Japon (PDJ), dirigé par Naoto Kan, ancien ministre célèbre pour sa lutte contre la bureaucratie.

À l’issue des élections législatives de novembre 2003, le PLD est en mesure de reconduire la coalition gouvernementale sortante (celle-ci dispose de 275 sièges sur les 480 que compte la Chambre basse japonaise). S’il est reconduit au poste de Premier ministre, Junichiro Koizumi sort cependant fragilisé d’un scrutin marqué par le recul du PLD (qui passe de 244 sièges avant les élections à 237 sièges), et par la percée du PDJ (de 138 à 177 sièges). Ces élections révèlent en outre une recomposition du paysage politique japonais au profit d’un système bipartite dont l’émergence ouvre des perspectives d’alternance.

Les élections législatives de 2003


Taro Aso le nouveau 1er ministre japonais
Taro Aso le nouveau 1er ministre japonais

Imputable aux mécontentements de la population en matière économique et sociale, le recul du PLD s’explique aussi par le rejet massif de la politique étrangère de Junichiro Koizumi. Ce rejet n’empêche cependant pas le gouvernement japonais de décider officiellement, dès le mois de décembre suivant, d’envoyer des troupes non combattantes en Irak. Cette décision historique — depuis la Seconde Guerre mondiale, c’est la première fois que le Japon envoie des troupes dans un pays encore en guerre — intervient au lendemain de l’assassinat de deux diplomates japonais en Irak. Au mois d’août 2005, le pays connaît une crise politique après le rejet par le Sénat d’un projet de privatisation de la Poste, qui révèle les profondes scissions divisant le PLD — cette institution financière, l’une des plus importantes au monde, a été l’un des moteurs de l’expansion économique du Japon, mais elle est aussi l’une des principales composantes du vaste système de corruption touchant les milieux politiques (en premier lieu le PLD) et économiques. Le Premier ministre Junichiro Koizumi, qui fait de cette privatisation la première étape de sa politique de réformes, dissout la Chambre des représentants et convoque des élections législatives anticipées, présentées comme une forme de plébiscite. Au terme d’une campagne habilement mise en scène et orchestrée afin de se défaire des élus du PLD hostiles à sa politique, il sort effectivement plébiscité du scrutin du 11 septembre 2005 — le PLD obtient 296 députés

sur 480, soit la majorité absolue —, alors que la participation atteint un niveau record (67,5 p. 100) et que la principale force d’opposition, le Parti démocrate du Japon (PDJ), accuse un recul. Ce succès marque la victoire de Junichiro Koizumi sur la vieille garde du PLD, ainsi que celle du courant réformateur sur la ligne traditionnelle du compromis social. En septembre 2006, à la suite de la décision de Junichiro Koizumi de mettre fin à ses fonctions publiques, son « héritier » au PLD, Shinzo Abe, est élu à la présidence du parti et lui succède automatiquement à la tête du gouvernement. Alors que celui-ci soutient la poursuite de la mission de soutien logistique japonaise à la force internationale déployée en Afghanistan, celle-ci suscite l’hostilité d’une majorité de Japonais. Affaibli par une série de scandales financiers touchant son entourage politique, il doit faire face à la défaite historique du PLD aux élections sénatoriales de juillet 2007, à l’issue desquelles le Parti démocrate du Japon (PDJ), principal parti d’opposition, contrôle la Chambre haute. Très affecté, il démissionne brusquement dès le mois de septembre suivant. Yasuo Fukuda (71 ans), figure modérée du PLD, lui succède à la tête du parti et au poste de Premier ministre. »Japon » Sources utilisées Encarta

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