Après plusieurs siècles d’instabilité politique, l’émergence de l’empire Gupta, vers 320 apr. J.-C., inaugure une ère de croissance économique et de développement culturel d’un siècle et demi environ. Fondée par un nouveau Chandragupta, dit Chandragupta Ier (qui règne de 320 à 335), la dynastie s’impose progressivement en Inde du Nord. Ses successeurs unifient bientôt la péninsule. L’empire Gupta est ainsi considéré comme l’âge d’or de l’art de l’Inde classique ; sculptures et peintures murales de l’époque Gupta témoignent en effet d’une grande maîtrise artistique. L’invasion des Hephtalites (ou « Huns blancs ») et l’indépendance croissante des feudataires par rapport au pouvoir central conduisent, vers 540, à la chute de l’empire, qui a connu son apogée sous le règne de Chandragupta II.
En Inde du Nord, la chute des Gupta laisse le champ libre à Harsa (dernier grand monarque bouddhiste de l’histoire indienne), qui fonde en 606 un puissant royaume qui ne lui survit pas. À sa mort se crée une multitude de petits États et principautés, dont les rivalités entraînent une période de troubles qui ne prend fin qu’au début du XIe siècle. À la même période, plusieurs royaumes se constituent en Inde du Sud (dynasties des Pallava, des Chola, etc.).
L’Inde du Nord, morcelée, recouvre paradoxalement son unité avec les invasions musulmanes. Dans l’ouest de la péninsule, favorisée par l’éclatement politique, émerge une nouvelle puissance solidement unifiée par l’islam, dirigée par le chef de guerre Mahmud de Ghazni (membre de la dynastie afghane des Ghaznavides). Au nom de la guerre sainte, celui-ci lance, entre 1000 et 1027, une série d’expéditions victorieuses contre les hauts lieux de religion et de pouvoir qu’étaient, entre autres, Mathura et Kanauj. Vers 1025, Mahmud a déjà pillé de nombreuses villes indiennes, dont le très riche port de Somnath, et annexé le Pendjab. Les querelles de pouvoir qui opposent ses successeurs laissent à l’Inde plus d’un siècle de répit mais, au XIIe siècle, le pays suscite à nouveau la convoitise des envahisseurs. Mohammad de Ghur est vraisemblablement le véritable instigateur de la présence musulmane en Inde. Après avoir conquis la plaine indo-gangétique à l’ouest de Bénarès (prise de Delhi en 1193), il progresse rapidement vers l’est, et s’empare du Bengale quelques années plus tard, en 1202.
À la mort de Mohammad de Ghur, en 1206, Qutb al-Din Aibak (l’un de ses esclaves d’origine turque) prend le titre de sultan, acte fondateur du sultanat de Delhi. Le musulman Aibak est également à l’origine d’une dynastie, dite « des Esclaves », qui se maintient jusqu’en 1290. À cette dynastie succède celle des Khalji, dont le second souverain, Ala al-Din Khalji (1296-1316), s’illustre par sa volonté de renforcer le royaume. Ses conquêtes sont nombreuses — Dekkan et Gujarat notamment —, toutefois, les Mongols ont déjà commencé à s’infiltrer par le nord du territoire qu’il contrôle. Durant la troisième dynastie musulmane, celle des Tughluq (1320-1413), le sultanat de Delhi connaît un fort recul ; l’empire est déchiré par des conflits, et certaines régions font sécession (en témoigne le royaume hindou de Vijayanagar, dans le centre du Dekkan).
Ainsi, lorsque le conquérant mongol Tamerlan mène ses troupes en Inde, il ne rencontre qu’une assez faible résistance. Son invasion victorieuse est parachevée par la destruction de Delhi et le massacre de ses habitants, en 1398. Il quitte l’Inde un an plus tard, laissant Delhi ravagée et en proie à la famine. À partir de 1414, le premier roi Sayyid y établit sa dynastie, jusqu’en 1451, date à laquelle Buhlul Lodi, fondateur de la lignée des Lodi, s’empare du trône de Delhi. Il règne pendant près de quarante ans, et réussit à conquérir une grande partie de l’Inde du Nord. La dynastie des Lodi s’effondre en mai 1526 (première bataille de Panipat), victime notamment des raids lancés par Babur (le « Tigre »), roi de Kaboul et arrière-petit-fils de Tamerlan. Après avoir vaincu Ibrahim, dernier des Lodi, Babur occupe toute la vallée du Gange et fonde l’Empire moghol. ©"Inde" Ecrit par E. Buchot. Sources utilisées : Encarta et le Monde et Wikipedia.
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