Le 2 août 1935, le Parlement britannique adopte le Government of India Act, qui donne à l’Inde un statut beaucoup plus autonome : le pays constitue désormais une fédération de onze provinces, dotées chacune d’un gouvernement autonome et d’Assemblées élues au suffrage censitaire. Ces avancées encouragent encore le Parti du Congrès dans sa revendication de l’indépendance complète. Les Assemblées provinciales sont instituées, et les élections de 1937 donnent une large majorité au parti, toutefois, le projet fédéral est compromis par les antagonismes opposant les musulmans aux hindous. La Ligue musulmane propose alors la création d’un État musulman indépendant (le Pakistan), à laquelle les hindous s’opposent violemment.
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) permet aux nationalistes indiens de renforcer leur assise dans la population, tandis que le Royaume-Uni se consacre aux combats en Europe. La participation de l’Inde à la lutte contre les puissances de l’Axe, tant sur le plan financier que militaire, n’en est pas moins considérable.
Dès 1939, le vice-roi des Indes, Victor Alexander John Hope, déclare la guerre à l’Allemagne, au nom de l’Inde. Cette décision, prise sans l’accord des dirigeants indiens, suscite la colère de Gandhi et du Congrès, qui mène alors campagne pour que la participation du pays à la guerre s’accompagne d’un engagement ferme d’indépendance complète. Le refus britannique incite le Congrès à reprendre sa campagne de désobéissance civile en 1940-1941, tandis que certains nationalistes ultras, comme Subhas Chandra Bose, rejoignent le camp de l’Axe. En parallèle, la Ligue musulmane et nombre des États princiers ainsi que plusieurs membres du Congrès soutiennent l’effort de guerre britannique. En mars 1942, le gouvernement britannique dépêche le ministre sir Stafford Cripps en Inde ; outre la promesse d’accorder à l’Inde l’indépendance totale au terme de la guerre, celui-ci propose la mise en place d’un gouvernement indien de transition, qui prendrait en charge toutes les affaires du pays à l’exception de la défense nationale et des affaires étrangères.
Londres se heurte à la détermination du Congrès et de la Ligue musulmane. En août 1942, Gandhi lance alors son fameux Quit India (« Renoncez à l’Inde »), et appelle à l’insurrection. Le mouvement de désobéissance civile est sévèrement réprimé ; Gandhi, Nehru et des milliers de leurs partisans sont arrêtés et emprisonnés, et le Congrès est déclaré hors-la-loi. Après ce sinistre épisode, le gouvernement britannique émet d’ultimes propositions, accueillies par une nouvelle vague d’émeutes. Le vice-roi des Indes, sir Archibald Wavell, annonce alors la formation d’un gouvernement extraordinaire « prenant en charge » le pays. Un comité exécutif provisoire, dirigé par Jawaharlal Nehru, est constitué avec des représentants des grandes formations politiques, dont la Ligue musulmane. En février 1947, le Premier ministre britannique Clement Attlee annonce que son gouvernement abandonnera son pouvoir à l’Inde avant le 30 juin 1948. Lord Mountbatten, nommé vice-roi en mars 1947, est chargé de gérer la période de transition. Les risques de guerre civile entre hindous et musulmans augmentent. Après avoir consulté les leaders indiens, lord Mountbatten accélère le processus, et l’indépendance est proclamée le 15 août 1947 ©"Inde" Ecrit par E. Buchot. Sources utilisées : Encarta et le Monde et Wikipedia.
Photos des pays d’Amérique à visiter
Photos des pays d’Afrique à visiter
Photos des pays d’Asie à visiter
Photos des pays d’Europe à visiter