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Carnet de voyage à Prague

Carnet photographique : Turquie
4/12/16

La Turquie et son histoire

L’Anatolie est peuplée dès les temps préhistoriques. Vers le début du IIe millénaire av. J.C., les peuples indo-européens y affluent. L’un d’entre eux, les Hittites, établit un empire qui perdure jusqu’aux environs de 1200 av. J.-C. Il est détruit par des envahisseurs appartenant aux peuples de la Mer (Indo-Européens), les Phrygiens. Ces derniers mettent en place un puissant royaume. Au cours de la même migration, les Achéens organisent une expédition contre Troie et les peuples d’Asie Mineure, ouvrant ainsi une période de troubles.


Histoire ancienne de la Turquie

La seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C. voit l’établissement de colons grecs, ce qui permet à l’Asie Mineure de contribuer à l’épanouissement de la civilisation hellénique. Parmi les colonies les plus importantes se trouvent les cités de Milet, de Smyrne (voir Izmir), d’Éphèse et de Phocée.

Autour de 700 av. J.-C., l’invasion des Cimmériens, peuple de nomades, entraîne la disparition du royaume phrygien. Après une période d’hégémonie lydienne, l’Anatolie est envahie à nouveau, par les Perses (Cyrus le Grand), en 546 av. J.-C. Elle connaît alors une période de stabilité et d’autonomie jusqu’à sa conquête, au ive siècle av. J.-C., par Alexandre le Grand.

L’Asie Mineure finit par revenir, au iiie siècle av. J.-C., au royaume de Pergame qui la livre aux Romains. Ces derniers en font la province asiatique de leur empire. À partir du ive siècle av. J.-C., elle partage le sort de l’Empire romain d’Orient ou Empire byzantin dont elle fait partie. Assiégé par les Perses, puis par les Arabes, l’Empire byzantin est envahi par les Turcs seldjoukides qui triomphent de ses armées, à la bataille de Manzikert (1071).

Monument historique de Turquie

Les Turcs seldjoukides, sunnites installés en Asie centrale, entrent par le Sud-Ouest pour régénérer la foi des musulmans de vieille souche. Ils y établissent un grand empire qui comprend l’Iran, la Syrie et l’Asie Mineure, où ils créent le sultanat de Rüm (dont la capitale est Konya). Divisés par des querelles dynastiques, affaiblis par le maintien des structures tribales, les Seldjoukides ne peuvent résister à leurs ennemis, et seul le sultanat de Rüm demeure au viiie siècle. Prospère, le sultanat s’étend à cette époque sur presque toute l’Anatolie. Il est alors submergé par la vague des Mongols dirigés par Gengis Khan. Le sultanat passe sous l’autorité mongole, tandis que le reste de l’Anatolie s’émiette en plusieurs petites principautés turques ou turkmènes. De ces ruines émerge, en moins d’un siècle, la principauté des Osmanlis dont est issu l’Empire ottoman.

Monument historique. Photo. Emmanuel BUCHOT


L’ascension des ottomans

Sainte Sophie (Istanbul)

Au moment du déclin des Seldjoukides, la puissance locale de plusieurs tribus turques s’affirme en Anatolie. Ces tribus constituent des émirats autonomes et finissent par devenir indépendantes au xiiie siècle. Le chef de l’une d’entre elles, Osman Ier, lutte contre les Byzantins et étend son domaine. Ohrhan, son fils (1326-1359), poursuit son œuvre. Les Byzantins lui facilitent la tâche, puisqu’en échange d’une aide militaire pour sauver son trône Jean VI Cantacuzène l’autorise à envahir les territoires de Thrace et de Macédoine. Il lui donne, en outre, sa fille en mariage. À la mort d’Ohrhan, les Osmanlis possèdent les deux rives des Dardanelles et sont implantés en Thrace. Leur capitale est Brousse.

Sainte Sophie. Photo Emmanuel BUCHOT
La transformation de la principauté ottomane en un vaste empire englobant le sud-est de l’Europe, l’Anatolie et le monde arabe, est accomplie en trois grandes campagnes entre le xive et le xvie siècle. Murat Ier est celui qui élargit de façon significative les territoires conquis en Europe. Il s’empare d’Andrinople, de la Macédoine, de la Thrace orientale et de la Bulgarie, profitant des rivalités entre Constantinople, Rome, Venise et Gênes. Aux côtés de ces conquêtes, son action est décisive dans la fondation de l’État ottoman. Il crée en effet une administration centralisée : le divan, dirigé par un grand vizir, sorte de chef du gouvernement. Il organise en outre une armée efficace autour d’un corps d’élite, les Janissaires. © "Histoire de la Turquie" . Sources utilisées pour cet article : Encarta, Wikipedia.
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