Ancienne colonie française devenue indépendante en 1960, la République centrafricaine (RCA) tombe dès 1966 sous le joug du colonel Jean-Bedel Bokassa, lequel proclame l’Empire centrafricain en 1976 et se fait sacrer empereur l’année suivante. Son règne, marqué par la corruption et de graves violations des droits de l’homme, s’achève sur une intervention militaire de la France en 1979. Son successeur, David Dacko, rétablit la république et promulgue une Constitution pluraliste en février 1981. Celle-ci est suspendue après le coup d’État du général André Kolingba en septembre de la même année.
Le Comité militaire de redressement national (CMRN), constitué sous sa direction, institue un régime de parti unique — le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) du général Kolingba —, consacré par une nouvelle Constitution approuvée en 1986.
Le multipartisme est rétabli en 1992, sous la pression de la France notamment. Ange-Félix Patassé, ancien Premier ministre de Bokassa passé dans l’opposition et leader du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MPLC), est élu président de la République en 1993, à l’issue d’un scrutin démocratique. Une nouvelle Constitution est approuvée par référendum en décembre 1994 et promulguée en janvier 1995 ; elle accroît les pouvoirs du président au détriment de ceux du Premier ministre et du Parlement.
Réélu en 1999, le président Patassé voit son autorité s’affaiblir progressivement face à une grave crise économique et sociale.
Accusé d’affairisme, de corruption et de mauvaise gestion, son régime a fait l’objet de nombreuses mutineries et tentatives de coups d’État. Après sept ans de troubles politico-militaires, Ange-Félix Patassé est renversé le 15 mars 2003 par son ancien chef d’état-major, le général François Bozizé, qui s’autoproclame président de la République. La Constitution de 1995 est suspendue, l’Assemblée nationale dissoute et le gouvernement limogé. Une « transition consensuelle » est annoncée, qui associe « toutes les forces vives de la nation ». Soutenu par les forces d’opposition, rassemblées au sein de la Concertation des partis politiques de l’opposition (CPPO), le général Bozizé met en place des structures de transition : un Conseil national de transition (CNT) est créé pour assurer le pouvoir législatif — le nouveau président peut cependant légiférer par ordonnance. Un gouvernement national de transition est formé, qui rassemble l’ensemble de la classe politique.
Cette transition consensuelle donne lieu en décembre 2004 à l’adoption par référendum d’une nouvelle Constitution, qui renforce les pouvoirs du Premier ministre. Elle prend fin en 2005 avec la tenue de l’élection présidentielle et d’élections législatives. Au terme d’un scrutin sans incident majeur, François Bozizé est élu à la présidence de la République avec 64,6 p. 100 des suffrages. "Centrafrique" © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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