À ses débuts, la photographie est surtout considérée comme un substitut au dessin et à la peinture. Preuve en est, la fructueuse collaboration entre le peintre écossais David-Octavius Hill et le photographe Robert Adamson, qui mettent la photographie au service des arts. De 1843 à 1847, les deux artistes élaborent une fresque photographique de grande envergure qui sert d’étude préparatoire au tableau représentant les 450 délégués de la convention ayant fondé l’Église libre d’Écosse. Leur association donne lieu à la réalisation d’environ 1 800 calotypes. Ces photographies sont aujourd’hui considérées comme une remarquable étude de la psychologie et de la vie de l’époque.
La photographie de documentaire : Entre 1850 et 1880, l’évolution des possibilités techniques suscite l’engouement pour les expéditions. Les photographies de monuments, de sites archéologiques, de paysages et d’habitants de pays souvent éloignés fascinent les contemporains, déterminés à conquérir le monde par le regard. Ainsi, l’Américain Edward S. Curtis enregistre méticuleusement à partir de 1887 les coutumes religieuses et sociales des Indiens d’Amérique du Nord. Il publie ses travaux entre 1907 et 1930, sous le titre The North American Indian. Également, dès le début des années 1850, la Commission des monuments historiques commande à plusieurs photographes des reportages sur les hauts lieux de France, qu’elle compte archiver au même titre que la documentation écrite.
En 1888 est fondée aux États-Unis la revue National Geographic par la National Geographic Society. La place accordée de la photographie documentaire au sein de cette revue de vulgarisation scientifique va être grandissante au siècle suivant.Puis, à l’aube du XXe siècle, le développement de la presse et des moyens de reproduction photomécanique favorise considérablement l’essor de la photographie documentaire.
La photographie de paysage : Dès la fin de la guerre de Sécession, les photoreporters Alexander Gardner et Timothy H. O’Sullivan photographient l’ouest des États-Unis, tout comme Carleton E. Watkins et William Henry Jackson qui immortalisent la beauté sauvage du paysage américain. Des vues de paysages et de contrées exotiques sont regroupées dans l’œuvre d’un grand nombre de photographes britanniques du XIXe siècle, qui parcourent de longues distances avec leur lourd équipement photographique. Ainsi, Francis Bedford photographie le Moyen-Orient en 1860, alors que son compatriote Samuel Bourne réalise environ 900 clichés des montagnes de l’Himalaya au cours de trois expéditions entre 1863 et 1866.
Le Britannique Peter Henry Emerson exhorte les photographes à puiser directement leur inspiration dans la nature et proscrit l’emploi de truquages. Faire correspondre le mieux possible l’image photographique et la vision humaine, telle est l’ambition d’Emerson. Son livre Naturalistic Photography for Students of the Art (1889) repose sur la conviction que la photographie est un art en soi, indépendant de la peinture. Francis Frith rapporte de son séjour en Égypte (vers 1860) des photographies de sites et de monuments célèbres — dont beaucoup ont été détruites ou dispersées. Ces images, tout comme celles prises en 1849-1851 par le photographe français Maxime Du Camp, constituent de précieux documents pour les archéologues. « Bresson » © Ecrit par E. BUCHOT. Sources : Encarta, Wikipedia
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