Les Tudors
Le roi Henri 8
Henri VII restaure le gouvernement central, efficace et fort. Il favorise le commerce, sur lequel il peut prélever des impôts, évite les guerres à l’étranger et limite les dépenses royales. Par cette politique austère, il devient riche et puissant, recueillant le respect de tout son peuple.
L’empire des Tudors
L’empire d’Henri, du fait de son mariage avec Aliénor d’Aquitaine, englobe — outre l’Irlande et l’Écosse — plus de la moitié de la France actuelle. Le conflit entre les deux royaumes est inévitable. Et très vite, en effet, Philippe Auguste reprend aux fils d’Henri II, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, la majeure partie des possessions françaises des Plantagenêt (Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou). Ce recul anglais entraîne un soulèvement des barons qui, appuyés sur les Communes, obtiennent la Grande Charte (1215). Ce document renforce les droits féodaux, limite l’arbitraire royal et offre des garanties judiciaires. Il faut attendre le début du XIVe siècle pour voir la restauration du pouvoir royal et l’émergence du sentiment national. Avec Édouard Ier d’abord, mais surtout avec Édouard III.
Henri 8 (1509-1547)
Fils et successeur d’Henri VII, Henri VIII est un roi ambitieux et hardi, intelligent et cultivé. En politique extérieure, il mène un habile jeu de bascule entre la France de François Ier et l’empire germanique de Charles Quint. À l’intérieur l’essor économique et maritime — dont son père a été l’initiateur — se trouve encore renforcé. Après avoir été le grand « défenseur de la foi » contre Martin Luther, Henri VIII rompt avec Rome lorsque le pape refuse d’annuler son mariage avec Catherine d’Aragon : il se déclare alors chef de l’Église anglicane, catholique mais séparée de Rome. La Réforme est introduite sous Édouard VI (1547-1553), roi mineur, successivement sous la tutelle d’Edward Seymour, duc de Somerset, puis de John Dudley, duc de Northumberland.
Marie 1ère Tudor (1553-1558) et Elisabeth 1ère (1558-1603)
Mort à seize ans, Édouard VI est remplacé par Marie Ire Tudor, qui restaure l’Église catholique et épouse son cousin Philippe II d’Espagne. Sous son règne, la condamnation à mort de 300 personnes accusées d’hérésie accentue l’impopularité suscitée par son mariage. Lorsque Marie la Sanglante — Bloody Mary — meurt en novembre 1558, l’Angleterre se réjouit de l’accession sur le trône de sa demi-sœur Élisabeth.