Les Plantagenêts
Monument de Londres. Photo E. Buchot
À partir de 1154, les Plantagenêt succèdent aux Normands. Ils gouvernent le pays jusqu’en 1485. Le premier roi de la dynastie, Henri II, veut soumettre la justice ecclésiastique à la justice royale. Lorsque son ancien chancelier et ami, Thomas Becket (qu’il a élu archevêque de Canterbury), s’y oppose, le roi le fait assassiner en 1170.
Le territoire des Plantagenêts
L’empire d’Henri, du fait de son mariage avec Aliénor d’Aquitaine, englobe — outre l’Irlande et l’Écosse — plus de la moitié de la France actuelle. Le conflit entre les deux royaumes est inévitable. Et très vite, en effet, Philippe Auguste reprend aux fils d’Henri II, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, la majeure partie des possessions françaises des Plantagenêt (Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou). Ce recul anglais entraîne un soulèvement des barons qui, appuyés sur les Communes, obtiennent la Grande Charte (1215). Ce document renforce les droits féodaux, limite l’arbitraire royal et offre des garanties judiciaires. Il faut attendre le début du XIVe siècle pour voir la restauration du pouvoir royal et l’émergence du sentiment national. Avec Édouard Ier d’abord, mais surtout avec Édouard III.
La guerre de Cent ans
Édouard III résout le problème des barons en leur trouvant une occupation en France, où l’Angleterre possède toujours un territoire considérable. En 1337, le souverain entame la guerre de Cent Ans pour défendre ses revendications sur le trône français. Les Anglais remportent les batailles de Crécy (1346) et de Poitiers (1356), les arcs anglais prouvant leur efficacité meurtrière et l’armée de fantassins sa supériorité sur l’armée féodale des chevaliers. En 1360, par le traité de Calais, la France perd l’Aquitaine, le Ponthieu et Calais. Quelques années plus tard, Du Guesclin chasse les Anglais de tous ces territoires. Les deux pays devant faire face à des situations intérieures difficiles, le conflit n’évolue guère jusqu’au siècle suivant.
Le 15ème siècle
Au XVe siècle en effet, Henri V reprend les hostilités contre la France et débarque en Normandie. Il remporte une brillante victoire à la bataille d’Azincourt en 1415, et son succès est confirmé par le traité de Troyes (1420) : le roi d’Angleterre est reconnu héritier du trône de France. Cependant, Henri V meurt en 1422 et, en 1429, Jeanne d’Arc, en faisant sacrer à Reims Charles VII, relance la résistance française. Le revirement de la Bourgogne, ancienne alliée des Anglais, rend la position de l’Angleterre en France de plus en plus précaire.