La Chine subit une défaite sévère. Sa faiblesse militaire, imputable pour partie au ressentiment des Han à l’encontre des Mandchous, éclate au grand jour. La première guerre de l’Opium s’achève en 1842 avec la signature du traité de Nankin qui offre à la Grande-Bretagne tous les privilèges commerciaux qu’elle recherche. Au cours des deux années suivantes, la France et les États-Unis obtiennent des concessions identiques. Mais les puissances occidentales en trouvent rapidement les clauses insuffisantes. La Grande-Bretagne, alliée à la France, ne tarde pas à trouver l’occasion de reprendre les hostilités.
Au cours de la seconde guerre de l’Opium (1856-1860), leurs armées menacent le nord de la Chine. De nouveaux traités signés à T’ien-tsin (Tianjin), en 1858, accroissent les avantages commerciaux consentis aux Occidentaux.
Mais lorsque Pékin refuse de les ratifier, le conflit reprend. En 1860, un corps expéditionnaire franco-britannique, sous le commandement de lord Algin et du général Cousin-Montauban, entre dans Pékin. Le palais d’Été (Yuanmingyuan) est incendié, en représailles contre les atrocités commises à l’égard de prisonniers occidentaux. La Chine signe alors les conventions de Pékin et ratifie les clauses des traités de T’ien-tsin. Ces traités, que les Chinois appellent « traités inégaux », régissent les relations de la Chine avec l’Occident jusqu’en 1943.
Ils modifient le cours du développement social et économique du pays et jettent le discrédit sur la dynastie mandchoue. Les ports chinois sont ouverts au commerce et aux résidents étrangers, et Hong Kong est cédée à titre permanent à la Grande-Bretagne avec la presqu’île attenante de Kowloon. Les ressortissants des nations signataires bénéficient de l’extraterritorialité, qui leur permet d’être jugés par leurs propres magistrats ou dans leurs consulats, selon les lois de leur pays. Ces traités comportent en outre la clause de la nation la plus favorisée, par laquelle tout privilège accordé par la Chine à une nation est automatiquement étendu à tous les autres pays signataires. L’économie chinoise tout entière se retrouve bientôt contrôlée par un réseau d’exploitation économique étranger.
Les droits de douane sur les produits importés en Chine sont plafonnés à 5 p. 100, afin d’empêcher l’imposition arbitraire de droits excessifs. Cette mesure empêche la Chine d’établir des taxes d’importation suffisamment élevées pour protéger son industrie et permettre une modernisation de son économie. © « Chine » E. BUCHOT Sources utilisées Encarta.
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