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Suède – Carnet photographique –
2/01/18
En 2015, la population suédoise était estimée à 9,800 millions d’habitants, avec une densité moyenne de 22 habitants au km². À l’instar des pays industrialisés, la Suède connaît un taux de natalité faible (10,20 p. 1 000), tout comme l’indice de fécondité (1,66 enfant par femme) et le taux de mortalité (10,30 p. 1 000).
La péninsule scandinave (Suède et Norvège) s’allonge du nord au sud entre le 71e et le 55e degré de latitude nord et se prolonge vers le sud dans le Jutland et les îles danoises, vers l’est en Finlande et dans la presqu’île de Kola (territoire soviétique).
Le relief essentiel est donné par la masse étirée des Scandes, en bordure du bouclier baltique. Cette très ancienne montagne plusieurs fois arasée a été soulevée à nouveau au Tertiaire (cf. supra) ; elle se présente surtout sous la forme de hautes surfaces, atteignant parfois plus de 2 000 mètres (Glittertind, 2 454 m ; Galdhopiggen, 2 469 m). L’ensemble de ces hautes terres serait assez monotone si une érosion violente n’y avait pratiqué de larges entailles. Mais le tout fut remanié par les glaces épaisses de plusieurs milliers de mètres qui, au début de l’époque quaternaire, ont recouvert, écrasé toute la Scandinavie (cf. ère QUATERNAIRE).
Les hauts plateaux furent à nouveau raclés tandis que les vallées étaient élargies en auges gigantesques aux murailles abruptes. Du côté norvégien, la mer a envahi ces vallées, donnant les fjords qui, épousant leurs tracés, pénètrent fort loin dans l’intérieur (Sognefjord, 136 km). En avant de cette côte s’égrènent des îles déchiquetées comme les Lofoten.À l’est des Scandes, des plaines s’étendent sur le bouclier baltique, à travers la Suède et la Finlande ; elles ont été façonnées par les glaciers qui y ont créé, en Finlande notamment, les multiples cuvettes où se sont installés les lacs, et elles ont été couvertes par les dépôts qu’abandonnaient les glaciers en recul. Ce sont des lits d’argiles lacustres, alternativement claires et foncées suivant la saison de leur formation, les varves ; des bosses allongées, les drumlins ; ou bien ce sont de longues levées de pierres et de sables, les ôs (å ou eskers), larges de quelques mètres, qui serpentent sur des dizaines, parfois des centaines de kilomètres. Ces ôs représentent soit les longues chaînes de deltas formés dans la mer au débouché des torrents sous-glaciaires pendant le recul des glaces, soit le remplissage des lits de torrents sous-glaciaires. Perpendiculaires à eux, jalonnant d’anciens arrêts du front glaciaire, s’étaient accumulées des rangées de dépôts comme ceux qui forment le double bourrelet montagneux des Salpausselkä, ourlant le sud de la Finlande.
Le climat se trouve naturellement sous l’influence des hautes latitudes : la péninsule est traversée par le cercle polaire, et l’extrémité méridionale du Danemark est encore à plus de 540, latitude du Labrador. Aussi le Nord connaît-il des hivers très froids (à Karesuando, la moyenne de février est de – 13,9 0C ; le minimum de – 48,1 0C en 1966). Mais on est là sur la façade occidentale de l’Europe, et les jet-streams lancent des cyclones qui longent le front polaire d’ouest en est en adoucissent la température ; il arrive, d’autre part, que des poussées d’air méridional, plus chaud, viennent attaquer ce front polaire, en particulier lorsqu’un blocage anticyclonique des jet-streams permet une circulation méridienne ; enfin, la péninsule est léchée par le courant nord-atlantique, qui renforce l’influence maritime. Aussi la côte occidentale garde-t-elle des hivers assez doux : à Bergen, la moyenne du mois le plus froid est de + 1,3 0C ; à Bodö, au nord du cercle polaire, elle est encore de – 2,4 0C. En revanche, sur cette côte, les moyennes du mois le plus chaud ne dépassent guère 15 0C. À mesure que l’on s’éloigne de l’océan vers l’est, le caractère continental s’accentue : à Stockholm, la moyenne de février est de – 3,1 0C, à Kuopio (Finlande) de – 9,7 0C ; les étés sont plus chauds : on a, comme moyennes de juillet, + 17,3 0C à Oslo, + 17,8 0C à Stockholm et à Helsinki.
Le phénomène le plus caractéristique en ces hautes latitudes est la variation de l’ensoleillement. Dans le nord, au-delà du cercle polaire, on voit encore à minuit le soleil briller à l’horizon et, dans la plus grande partie de la Scandinavie, les courtes nuits d’été restent claires tandis que l’obscurité restreint les journées d’hiver ; de toute façon, le soleil s’élève peu au-dessus de l’horizon et darde des rayons subhorizontaux. Les précipitations sont énormes quand les vents atlantiques heurtent la barrière montagneuse ; on a près de 2 mètres en moyenne par an à Bergen, et, sur les montagnes, la hauteur peut atteindre 4 mètres avec un maximum en automne. Les régions orientales, moins arrosées, reçoivent de 300 à 600 millimètres, tombant surtout en été (Stockholm, 555 mm). Souvent, ces précipitations tombent sous forme de neige qui tient tout l’hiver et, même, donne lieu en Norvège à quelques glaciers (Jöstedalbre). "Scandinavie" Bon voyage en Suède
Bon voyage en Suède. © "Suède" Photos et texte Emmanuel Buchot.
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