Au Japon, la mer (umi) et la montagne (yama) ne sont jamais très éloignées. La montagne couvre les trois quarts du territoire, avec le plus souvent des pentes supérieures à 15 p. 100. L’île la plus septentrionale, Hokkaido, est traversée par plusieurs chaînes volcaniques : la chaîne Daisetsu traverse l’île d’ouest en est et culmine au mont Asahi (2 290 m). Elle est rejointe au sud-ouest par la chaîne Hidaka, qui culmine au mont Poroshiri (2 052 m).
Le relief est caractérisé par trois faits : l’abondance des montagnes ; le caractère subordonné des plaines, presque toujours périphériques ; la variété des contacts entre la terre et la mer. Les deux chaînes sont interrompues par la baie d’Uchiura et le détroit de Tsugaru entre Hokkaido et Honshu, puis réapparaissent au nord d’Honshu sous la forme de deux chaînes parallèles : les monts Kitakami, qui plongent dans le Pacifique, et la chaîne des monts Chôkai, qui se prolongent au sud-ouest avec celle des monts Mikuni, jusqu’au centre du Japon.
Là convergent plusieurs autres massifs montagneux, parmi lesquels les monts Kiso, Akaishi et Hida, ceinture volcanique plus connue sous le nom d’Alpes japonaises, composée d’une trentaine de sommets de plus de 3 000 m, parmi lesquels le mont Fuji (3 776 m), volcan assoupi et point culminant du pays, le mont Okuhotaka (3 190 m) et le mont Yariga (3 180 m). Une faille de moindre importance que la Fossa Magna interrompt les Alpes japonaises, formant la plaine de Nobi, la baie de Wakasa, la baie d’Ise et le fossé du lac Biwa, ainsi que la baie d’Osaka, de l’autre côté du bloc granitique formé par la péninsule de Kii. Une dernière chaîne montagneuse occupe tout l’ouest de l’île d’Honshu : la chaîne du Chugoku. Les îles Shikoku et Kyushu sont, elles aussi, montagneuses, mais leurs sommets ne dépassent pas 2 000 m d’altitude (mont Ishizuchi, 1 982 m et mont Kuju, 1 788 m). Le volcanisme est très actif à Kuyshu, où se rencontrent les arcs du Japon et des îles Ryukyu, formant de gigantesques caldeiras comme celle de la baie de Kagoshima ou celle du mont Aso (1 592 m). Les plaines, d’origine alluviale (plaines d’accumulation) ou tectonique (bassins d’effondrement), sont pour l’essentiel périphériques et ne couvrent que 16 p. 100 de la surface du pays.
Elles sont toujours exiguës, à l’exception de celles d’Hokkaido (plaines d’Ishikari, au sud-ouest, et de Tokachi, à l’est). Sur l’île d’Honshu, les plus vastes sont celle du Kanto (où se trouvent les villes de Tokyo, Yokohama et Chiba), celle de Nobi (où se trouve Nagoya), et celle du Kansai (où sont situées les villes d’Osaka et de Kobe). Après la montagne, la mer est le second élément caractérisant le Japon. Le pays, très découpé, est bordé de 29 751 km de côtes, formant des paysages extrêmement divers. Le littoral le plus découpé est celui du Pacifique, en raison de l’action érosive des marées et des violentes tempêtes côtières.
Entre Honshu, Shikoku et Kyushu se trouve la mer Intérieure, avec ses quelque 300 îles. Elle communique avec l’océan Pacifique et la mer du Japon par des détroits resserrés qui arrêtent les tempêtes venues de l’océan. La côte ouest de l’archipel japonais, donnant sur la mer du Japon, est peu découpée et ne connaît pratiquement pas de marées. Les échancrures les plus profondes sont les baies de Wakasa et de Toyama. © « Japon » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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