La population de l’Angleterre

L’Italie fut longtemps réputée pour être un réservoir de main-d’œuvre, comme le prouvent ses nombreux émigrants vers l’Amérique mais aussi vers l’Europe (3 millions entre 1946 et 1978). Cet exode massif, inauguré au xixe siècle, a permis à de nombreux Italiens de s’établir et de constituer d’importantes communautés à l’étranger : aux États-Unis (15,5 millions), en France (1,53 million), en Amérique du Sud (36,82 millions) et particulièrement au Brésil (22,75 millions) et en Argentine (15,88 millions). Cependant, depuis 1975 et les effets du premier choc pétrolier de 1973, le mouvement inverse s’est produit : les émigrés ont commencé à rentrer alors que ceux qui partaient étaient moins nombreux. L’Italie est maintenant devenue, de même que la France ou l’Allemagne, un pays d’immigration. L’immigration clandestine existe mais est difficilement chiffrable, d’autant que l’Italie, comme l’Espagne, est un pays de transition vers la France et l’Europe du Nord. Cependant, devant l’afflux d’immigrés illégaux dans les années 1990, l’Italie a dû adopter une nouvelle politique d’immigration qui a entraîné un contrôle plus efficace (juillet 1998). Plus de 250 000 clandestins ont été régularisés en février 1999. La population immigrée légale provient surtout du bassin méditerranéen (Afrique du Nord, pays slaves) mais aussi de l’Est (Pologne), d’Asie (Philippine, Chine) ou d’Afrique (Éthiopie, Nigeria, Sénégal). © « Italie » ©" Ecrit par Emmanuel Buchot et Encarta