Polynésie française, collectivité d’outre-mer et pays d’outre-mer (POM) appartenant à la France d’outre-mer, situé dans l’océan Pacifique Sud. La Polynésie française est composée de 130 îles, îlots et atolls d’origine volcanique ou corallienne et regroupés en cinq archipels : l’archipel de la Société (constitué des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent), l’archipel des Tuamotu, les îles Gambier, les îles Australes et les îles Marquises (l’île Clipperton, atoll désert au sud de la côte mexicaine, en fait également partie). La Polynésie française s’étend sur une superficie maritime de près de 5 millions de km² (soit la taille de l’Europe).
La population de la Polynésie française est composée à 83 p. 100 de Polynésiens, à 12 p. 100 d’Européens et à 5 p. 100 d’Asiatiques. Tahiti, située dans l’archipel de la Société, est l’île « phare » de la Polynésie française, puisqu’elle regroupe plus des deux tiers de la population du territoire.
Les principaux centres urbains de l’île sont la commune de Faaa et la capitale Papeete. Objet de nombreux fantasmes, la Polynésie a longtemps été une terre d’accueil pour les « Blancs », appelés « Popa », désireux d’évasion. Ainsi le peintre Paul Gauguin, le chanteur Jacques Brel, l’explorateur Paul-Émile Victor ou l’acteur Marlon Brando se sont installés sur ces îles.
Depuis 1984, la Polynésie française a connu différents statuts visant à renforcer son autonomie interne. Parmi les collectivités d’outre-mer, elle bénéficie d’une très large autonomie qui se manifeste notamment depuis 2004 dans sa nouvelle appellation de « pays d’outre-mer » (POM). La Polynésie française se gouverne librement par ses représentants élus. Ses principales institutions sont : le président de la Polynésie, élu par l’assemblée de la Polynésie et dirigeant l’action gouvernementale et l’administration ; le gouvernement, composé de ministres nommés par le président ; l’assemblée, composée de 57 membres élus pour cinq ans au suffrage universel direct. L’assemblée de la Polynésie vote non seulement le budget, mais peut aussi adopter des « lois du pays » en matière de droit civil, de droit du travail et de fiscalité. Ces lois sont contrôlées par le Conseil d’État. Dans la mesure où la Polynésie française est une collectivité d’outre-mer française, sa défense et le maintien de l’ordre sur son territoire (prérogatives « régaliennes » de l’État français) sont gérés par les forces françaises.
Longtemps dominée (depuis 1991) par le Tahoeraa Huiraatira — parti favorable au maintien de la Polynésie française au sein de la République française — et son leader Gaston Flosse, la vie politique de la Polynésie française est marquée par une instabilité chronique à partir de 2004. En juin 2004, Oscar Temaru, leader du parti indépendantiste Tavini Huiraatira, est élu à la présidence de la collectivité d’outre-mer, mais il est renversé dès le mois d’octobre suivant par une motion de censure. Gaston Flosse retrouve le pouvoir dans la confusion, avant qu’Oscar Temaru ne soit réélu à la tête de la Polynésie en mars 2005. En décembre 2006, un proche de Gaston Flosse, Gaston Tong Sang, est élu à la présidence polynésienne après le renversement d’Oscar Temaru par une nouvelle motion de censure. Le nouveau gouvernement est censuré à son tour en septembre 2007, par des élus de son propre parti, et Oscar Temaru est réélu président de la Polynésie française pour la troisième fois en trois ans. "Polynésie française" Emmanuel BUCHOT. Sources utilisées : Encarta et Universalis.
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