Le 13 avril 1975, des accrochages entre phalangistes et membres de l’OLP marquent le début d’une guerre longue de quinze années. À partir du mois d’août, le conflit se généralise, opposant les différentes milices chrétiennes et l’armée libanaise, d’une part, aux combattants palestiniens et aux mouvements islamo-progressistes, d’autre part. Le gouvernement a perdu toute autorité ; le pouvoir appartient aux factions, structurées pour une large part autour des clans traditionnels.
Avec l’approbation de la droite chrétienne, le président Frangié demande en 1976 l’intervention de la Syrie, qui trouve là l’opportunité d’occuper le pays — les troupes syriennes pénètrent dans Beyrouth en novembre — et surtout de lutter contre la montée en puissance des Palestiniens, dont le projet national constitue un obstacle à la formation d’une « Grande Syrie ». Les Syriens, qui ont d’abord soutenu le Mouvement national libanais — rassemblant Palestiniens et progressistes musulmans libanais sous la direction du druze Kamal Joumblatt —, se portent au secours des chrétiens, alors en position de faiblesse. Ils se retourneront toutefois à partir de 1978 contre ces derniers.
Beyrouth est partagée par une « ligne verte » séparant l’Est chrétien de l’Ouest musulman. Le pays est lui-même morcelé en unités territoriales tenues par les chefs de guerre.
Le 16 octobre 1976, une conférence se tient à Riyad avec les représentants de l’OLP, du Liban, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et du Koweït, et entérine la présence des troupes syriennes sur le sol libanais et met fin aux hostilités. Elle est suivie, le 25 octobre, d’un sommet de la Ligue arabe au Caire qui crée une Force arabe de dissuasion, composée en majorité de soldats syriens. "Liban" sources Emmanuel Buchot et Encarta
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