Les chrétiens d'Orient ont eu une histoire riche et mouvementée qui fait que leur sort n'a pas été toujours enviable. Ils représentent aujourd'hui moins de 3% de la population. Le groupe le plus important se trouve chez les Assyriens, répartis entre les nestoriens, membres de l'Église assyrienne apostolique, eux-mêmes divisés suivant qu'ils reconnaissent ou non l'autorité du patriarche Mar Schimoun, et les chaldéens, revenus, au XVe siècle, à l'union avec Rome et très liés aux quelques dominicains encore établis à Mossoul.
Les autres communautés chrétiennes sont représentées par les Syriens orthodoxes (ou jacobites), monophysites, les Syriens catholiques retournés vers Rome, les Arméniens, pour la plupart séparés de Rome, les Grecs orthodoxes et les Grecs catholiques, de souche arabe, les sabéens (ou mandaïtes) implantés dans le Sud et quelques protestants (presbytériens, adventistes et anglicans).
Les chrétiens habitent surtout le Nord, autour de Mossoul qui reste un haut lieu du christianisme d'Orient, Bagdad et Bassora, sur le Golfe. Toutes ces communautés sont très attachées à la pratique de leurs différents cultes mais doivent, pour cela, consentir beaucoup de sacrifices, même si l'État leur fournit une aide financière substantielle pour l'entretien de leurs églises et de leurs séminaires et veille effectivement à ce qu'aucune discrimination ne soit exercée à leur égard. Un chrétien, Tarek Aziz, n'est-il pas l'un des vice-Premiers ministres du gouvernement, exerçant par ailleurs une réelle autorité au sein du Baas ? Cela n'empêche pas quelques-uns d'entre eux de vouloir chercher, en émigrant à l'étranger, de meilleures assurances.
Avec celle des Juifs, déjà évoquée, il faut signaler encore l'existence de quelques milliers de yézidis, Kurdes du djebel Sindjar et du Cheikhan, connus sous le vocable d'Adorateurs du diable (ils croient à sa réhabilitation) et de béhaïs, issus d'une sécession récente dans l'islam shi‘ite d'Iran et tenus pour des agents de « désislamisation ».
Cette mosaïque de peuples et de religions impose beaucoup de vigilance aux autorités, qui refusent toutefois d'accorder une importance excessive à ces caractères multi-ethniques et multiconfessionnels de l'Irak. Bien qu'ils ne soient pas (ou plus) des facteurs de tension interne, comme au Liban par exemple, cette diversité ne doit pas être ignorée. "Irak" sources Emmanuel Buchot et Encarta
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