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Canada – Carnet Photographique – 30/12/17
Sir John Alexander Macdonald, conservateur élu Premier ministre en 1867, s’attache alors à la construction de la nation. Il étend le territoire canadien au nord et à l’ouest par l’achat de la terre de Rupert et des Territoires du Nord-Ouest, qui sont la propriété de la Compagnie de la baie d’Hudson (1870) ; l’exploration de l’archipel Arctique doit également permettre au Canada d’obtenir la souveraineté sur ces îles.
En 1869, les Amérindiens et les métis du Canada, soutenus par Louis David Riel, craignant de perdre leurs avantages, se révoltent contre l’expansion coloniale des Européens sur le territoire canadien et contre l’autorité fédérale. En 1884-1885, Riel prend la tête d’un second soulèvement.
Ses troupes sont écrasées par l’armée fédérale, et il est pendu ; cette pendaison soulève un tollé au Québec, où Riel symbolise la cause catholique et française. Cependant, l’expansion canadienne continue : Macdonald réunit le Manitoba (1870), la Colombie-Britannique (1871) et l’Île-du-Prince-Édouard (1873).
Le Manitoba est exploré par des expéditions navales espagnoles et britanniques au XVIIIe siècle. Ouvert au commerce des fourrures, grâce aux efforts notamment de sir Alexander Mackenzie, il est submergé par le flux des chercheurs d’or européens et américains dans les années 1860. Macdonald promet le financement fédéral d’une liaison ferroviaire entre la Colombie-Britannique et l’est du territoire. Grâce à cette promesse, la Colombie-Britannique se joint à la Confédération canadienne. Ces liaisons sont, en effet, nécessaires pour cimenter la nation. Le gouvernement finance donc l’Intercolonial Railway to the Maritimes et engage sir Allan Hugh, un entrepreneur soutenu financièrement par les États-Unis, pour remplir la difficile et coûteuse mission de construire une ligne de chemin de fer à travers la Prairie et les Rocheuses jusqu’à la côte : c’est la ligne du Transcontinental.
En 1873, il apparaît pourtant que les financiers américains ont prévu de construire la ligne partiellement aux États-Unis afin de rendre le commerce canadien dépendant des intérêts américains et de placer ces régions sous l’influence politique des États-Unis. En outre, le versement de pots-de-vin est découvert. Le scandale du Pacifique entraîne la chute du gouvernement Macdonald et sera sanctionné par une victoire libérale aux élections de 1874.
Le triomphe libéral est cependant de courte durée. Le début d’une dépression économique, que les libéraux dirigés par Alexander Mackenzie ne peuvent juguler, entraîne le retour au pouvoir de Macdonald. Celui-ci est réélu en 1878, en promettant une « politique nationale » qui rendra le Canada autonome sur le plan économique. Il entreprend de constituer un marché reliant l’est et l’ouest avec un centre industriel au Québec et dans l’Ontario et une région agricole dans la Prairie. Il impose également des tarifs douaniers sur les importations, dans le cadre d’une politique protectionniste, afin de favoriser l’industrie, et il encourage le peuplement de la Prairie, dès l’achèvement du chemin de fer, en 1885. Exploit technique, financier et politique de premier plan, le Canadian Pacific Railway est l’élément déterminant qui permet l’établissement et le maintien d’une nation transcontinentale. De plus, l’établissement de voies ferrées rend possible l’extension du peuplement, longtemps retardé par obstacles naturels.
Au cours de cette période, le dominion subit des changements sociaux considérables. Dans les vastes territoires de l’Ouest, les Amérindiens sont confinés dans des réserves à la suite de traités leur offrant de l’argent, des fournitures et une aide agricole en échange de leurs terres. Dans l’est du pays, les villes et les industries se développent rapidement, donnant naissance à une classe ouvrière urbaine. Dès lors, un nouveau tissu d’églises, d’écoles et de grands magasins se crée en réponse aux besoins de cette nouvelle population. Par le biais de la presse, la classe moyenne entreprend alors une croisade morale en vue de « victorianiser » la société, en luttant contre le trafic d’alcool, la prostitution et le jeu, en s’opposant à la littérature « impure » et en insistant sur l’enseignement de la morale dans les écoles. « Canada » « Canada »
Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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