Au Japon, l’enseignement est gratuit et obligatoire entre l’âge de 6 ans et 15 ans. La plupart des jeunes enfants (63 p. 100 en 1996) fréquentent cependant le jardin d’enfants (yojien) avant d’entrer à l’école primaire (shogakko). Le cycle primaire (six ans), puis le premier cycle du secondaire (chugakko, trois ans), scolarisent plus de 99 p. 100 des enfants. À l’issue du collège, la quasi-totalité des adolescents (96 p. 100 des garçons et 98 p. 100 des filles en 1996) fréquente le second cycle du secondaire (kokogakko, trois ans), dont l’enseignement est encore très général.
Le Japon emmène ainsi environ 95 p. 100 d’une classe d’âge jusqu’au kokogakko sotsugyo, sorte de certificat de fin d’études secondaires générales, dont le niveau équivaut à celui du baccalauréat, et dont l’obtention permet la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur. Une sélection, sévère dès le plus jeune âge, a lieu à chaque étape (entrée à l’université surtout, mais aussi entrée au lycée, entrée au collège, voire même parfois entrée à l’école primaire). L’examen d’entrée à l’université, national, le plus souvent fondé sur le principe du QCM, permet d’entrer dans l’une des nombreuses universités privées ou publiques, dont le prestige dépend bien sûr du résultat obtenu.
Plus de la moitié des jeunes Japonais fréquentent l’enseignement supérieur. L’université (daigaku), dont le premier cycle dure quatre ans, accueille 42 p. 100 des jeunes hommes et 25 p. 100 des jeunes filles (1996) : tous obtiennent leur diplôme de fin d’études à l’âge de 22 ans, et la plupart se lancent ensuite à la recherche d’un emploi. Quelques-uns, de plus en plus nombreux avec la crise naissante au Japon, choisissent cependant de poursuivre leurs études en second cycle (daigaku-in). Ceux qui ne fréquentent pas l’université se partagent entre les très nombreuses écoles supérieures, dont l’enseignement, souvent plus court (entre un et trois ans) est beaucoup plus spécialisé.
Le Japon possède environ soixante universités d’État (ex-impériales), ainsi que de nombreuses universités privées. Au nombre des plus grandes universités nationales figurent notamment la prestigieuse université de Tokyo (Tokyo Daigaku, fondée en 1877), ainsi que celles de Tsukuba (1973), de Chiba (1949), d’Hiroshima (1949), d’Hokkaido (1876) à Sapporo, de Kobe (1949), de Kyoto (1897), de Kyushu (1911) à Fukuoka, de Nagoya (1939), d’Okayama (1949), d’Osaka (1931), du Tohoku (1907) à Sendai, etc. Les plus grands établissements privés sont plus anciens, et comptent, par exemple, l’université Keio (fondée en 1868 par Fukuzawa Yukichi), les universités Waseda (1882), Hosei (1880) et Nihon (1889) à Tokyo, ou encore celle du Kansai (1886) à Osaka. L’État consacre un peu moins de 5 p. 100 du PIB aux dépenses d’éducation. © « Japon » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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