L'économie vietnamienne : généralités

Le Vietnam – une économie en plein essor

Marché traditionnel Vietnam. Photo E. Buchot

L’économie du Viêt Nam est celle d’un pays émergent, avec un PIB ayant doublé en dix ans (de 23 milliards de dollars en 1995 à près de 45 milliards de dollars en 2005, contre 8 milliards de dollars en 1985). Ce résultat est le fruit du programme de réforme économique, le Dôi moi (« Renouveau »), lancé en 1986, la fin de l’aide économique et financière soviétique ayant accéléré l’adaptation de l’économie vietnamienne au marché international. Dès 1990, l’État a lancé une politique de privatisation massive qui a abouti à la fermeture de 3 000 entreprises d’État déficitaires, en l’espace de deux ans. Interrompue après la crise financière asiatique de 1997, la politique de libéralisation de l’économie et d’intégration internationale reprend à partir de 2001 et se traduit par des réformes structurelles (dont les deux pôles majeurs sont la rénovation du système bancaire et la privatisation) visant à moderniser l’économie et à développer des industries compétitives. Elle aboutit en janvier 2007 à l’adhésion du Viêt Nam à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Généralités sur l’économie

Au milieu des années 2000, le Viêt Nam affiche la deuxième croissance économique mondiale, après celle de la Chine (8 p. 100 en 2005).

Les principaux moteurs de cette croissance sont la vigueur de la demande intérieure (avec une forte hausse de l’investissement étranger) et le dynamisme des exportations, qui représentent plus de 50 p. 100 du PIB. L’économie vietnamienne est très dépendante de son commerce extérieur. En dépit du bon niveau des résultats économiques et du recul de la pauvreté, les Vietnamiens demeurent pauvres — le revenu annuel par habitant était de 540 dollars en 2004 — et les disparités d’une région à l’autre sont fortes. En outre, le chômage touchait 20 p. 100 de la population au début des années 2000. © « Vietnam » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta