La République tchèque est l’un des pays post-communistes qui bénéficie au cours des années 2000 de l’économie la plus prospère en Europe centrale. Parmi les dix pays ayant adhéré à l’Union européenne (UE) en 2004, elle figurait en 2005 en seconde position pour le niveau de vie (derrière la Slovénie). Son produit intérieur brut (PIB) était de 143 milliards de dollars en 2006.
Caractérisée par un développement traditionnellement fondé sur l’industrie, qui représente plus d’un tiers de son PIB, son économie est largement ouverte sur l’extérieur. Sa croissance forte au milieu des années 2000 (6,1 % en 2005 et 6,4 % en 2006) repose ainsi largement sur les exportations, en premier lieu d’automobiles.
Le secteur de la production automobile, animé par les grands constructeurs occidentaux (Volkswagen, PSA, Toyota, Hyundai), emploie 10 % de la population active. Favorisée par un positionnement géographique central et par une main d’œuvre qualifiée, la République tchèque est le pays à recevoir les investissements étrangers directs les plus élevés par habitant (25 milliards d’euros entre 1990 et 2005). Elle est en outre le second bénéficiaire des fonds structurels de l’UE parmi les pays de l’Est (après la Pologne), avec 23,7 milliards d’euros pour la période 2007-2013 (ce qui représente 3,25 % de son PIB).
Prospère et économiquement développée de longue date, la Tchécoslovaquie (1918-1992) possédait l’un des niveaux de vie les plus élevés du bloc soviétique.
Cependant, l’économie centralisée et les politiques adoptées par les dirigeants communistes avaient entraîné de graves distorsions dans l’économie du pays. Après la chute du communisme en 1989, les nouveaux dirigeants ont dû faire face à cet héritage. L’économie tchécoslovaque était hautement centralisée. Presque tous les avoirs étaient entre les mains de l’État ; les dirigeants et les décideurs économiques étaient coupés de tout contact avec l’Ouest. Le commerce se faisait presque exclusivement avec les autres pays socialistes, dont la Tchécoslovaquie dépendait également pour son énergie.
La réintroduction de l’économie de marché, dans un pays désormais séparé de la Slovaquie (1993), a donc dû se faire sur des bases quasi inexistantes. Le pays bénéficiait d’une infrastructure stable. Le plan de privatisation de larges secteurs de l’économie, mis en place par le gouvernement, a permis aux citoyens d’acheter des coupons à faible prix et de les échanger ensuite contre des actions dans les sociétés. Ainsi, dès décembre 1994, plus de 80 % des entreprises étaient privatisées (ou sur le point de l’être), tandis que de nombreuses entreprises non rentables étaient fermées. Les nouveaux dirigeants ont réussi également à réorienter le commerce vers les pays occidentaux, et à obtenir des prêts et des investissements substantiels de la part des pays étrangers. Pour autant les années de transition ont été difficiles, le PNB de 1993 atteignant 80 % de sa valeur de 1989. C’est au début des années 2000 que l’accroissement des investissements étrangers et la perspective de l’entrée dans l’Union européenne ont permis un véritable décollage économique de la République tchèque. © « République Tchéque » ©" Ecrit par Emmanuel Buchot et Encarta
Photos des pays d’Europe à visiter