L’Inde a longtemps souffert d’une gestion centralisée (au niveau de la fédération comme au niveau des différents États) et d’une tradition protectionniste qui remonte aux premières années de l’indépendance. Jawaharlal Nehru, qui a lancé le premier plan quinquennal en 1951, a en effet été l’instigateur d’une économie très protégée, étatisée et centralisée. Sous son impulsion, l’État s’est peu à peu arrogé le contrôle des secteurs clés de l’économie, tout en exerçant un droit de regard sur le secteur privé. Des mesures protectionnistes — tarifs douaniers, diverses barrières à l’importation — ont été prises pour protéger les industries nationales.
À partir de 1991, sous la direction de Narasimha Rao, l’Inde prend le tournant de la libéralisation économique, avec la diminution des barrières douanières et l’ouverture aux investissements étrangers. Les dépenses publiques, l’inflation, le remboursement des dettes et le déficit de la balance des paiements diminuent. À partir de 1991, la majorité des États de l’Union ouvrent leurs portes aux investisseurs étrangers, tout en limitant les contrôles exercés sur le secteur privé et en autorisant la privatisation de certaines entreprises publiques. L’investissement ne bénéficie cependant pas à tous les États de l’Union dans la même mesure ; cinq États principaux (Andhra Pradesh, Gujarat, Karnataka, Maharashtra et Tamil Nadu) apparaissent largement privilégiés (en recevant les deux tiers de l’investissement privé), au détriment de sept États défavorisés (Assam, Bihar, Madhya Pradesh, Orissa, Rajasthan, Uttar Pradesh et Bengale-Occidental.
L’agriculture est une activité primordiale pour l’économie de l’Inde, car si celle-ci est devenue une grande puissance industrielle, elle est encore un pays rural. En 2006, le secteur primaire employait 66,7 % des actifs et représentait 18 % du PIB — ce chiffre connaît une baisse rapide puisqu’il était de 28 % en 1995 et de 23 % en 2000.
Dans les années 1970, sous le régime d’Indira Gandhi, le pays s’est lancé dans une « révolution verte » destinée à améliorer les rendements agricoles et à réduire les risques de famines. Les nets progrès réalisés dans ce domaine (la balance agricole est désormais excédentaire) ne se sont pas pour autant accompagnés d’une remise en cause du système de la propriété terrienne (deux tiers de métayers et 20 % de petits propriétaires). La plupart des exploitations sont de très petite taille, et plus d’un tiers sont trop réduites pour répondre aux besoins des familles qui les exploitent, issuesgénéralement des castes inférieures. Le développement de l’agriculture et de la productivité agricole passe par des efforts de modernisation et d’irrigation. Le riz, aliment de base d’une grande partie de la population indienne, occupe à lui seul un quart des surfaces cultivées — pratiquée dans les régions les plus pluvieuses, la riziculture concerne principalement la basse plaine du Gange ainsi que les côtés orientales et occidentales. L’Inde est le 2e producteur mondial de riz, avec 129 millions de tonnes en 2005. Le blé constitue la culture de base dans le nord du pays (72 millions de tonnes). Les autres cultures importantes sont le millet et les arachides (dans les régions plus sèches du centre et du nord-ouest), ainsi que le thé (de Darjeeling notamment), le café et le caoutchouc naturel (dans les zones proches de l’Himalaya et les Ghats occidentaux). L’Inde produit également de la canne à sucre, du coton, des pommes de terre, du maïs, de l’orge, du soja, des graines de lin, du sorgho et diverses épices. ©"Inde" Ecrit par E. Buchot. Sources utilisées : Encarta et le Monde et Wikipedia.
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