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Chine – Carnet photographique – 10/06/18
La chute des Tang entraîne une dispersion du pouvoir politique et économique. La Chine connaît alors une courte période de division, dite période des Cinq Dynasties. Cinq dynasties éphémères se succèdent au nord de la Chine, dans la vallée du Huang He, et dix États indépendants se créent, la plupart dans le Sud. Durant cette période, la dynastie Liao (907-1125) des Mongols Khitans (peuple nomade toungouse), établie en Mandchourie et en Mongolie, étend son influence sur les régions situées au nord du Hebei, du Shanxi et du Shaanxi. Pékin devient la capitale méridionale de leur Empire sino-khitan. La période des Cinq Dynasties s’achève en 960, lorsqu’un chef militaire, Zhao Kuangyin, s’empare du trône et proclame la dynastie Song (960-1279). En 978, les Song contrôlent la plus grande partie de la Chine, à l’exception des régions septentrionales détenues par les Mongols Khitans. On distingue généralement la période des Song du Nord (960-1127), dont la capitale est Kaifeng, de celle des Song du Sud (1127-1279), dont la capitale est Hangzhou, et pendant laquelle la dynastie ne contrôle plus que le sud du pays.
Les premiers empereurs Song redoutent une dispersion du pouvoir militaire aux frontières, responsable de l’affaiblissement des Tang. Ils limitent donc étroitement la puissance de l’armée dans les provinces et la subordonnent au pouvoir civil. Dès lors, ce sont les fonctionnaires qui dominent chaque aspect du gouvernement et de la société. Leur recrutement par concours, réapparu sous les Tang, est étendu pour fournir un flux constant de personnel compétent.
Les Song réorganisent le pouvoir impérial et renforcent la centralisation sur la capitale. La structure administrative locale est à peu près celle des Tang. La littérature, les arts (porcelaine fine et céladons notamment) et la philosophie continuent de se développer sur les voies tracées à la fin des Tang. L’enseignement fleurit, l’économie se développe et se diversifie. Mais la faiblesse militaire va se révéler une tare chronique.
À la suite de plusieurs défaites contre les Khitans de Pékin (dynastie Liao), les Song signent un traité en 1004, leur cédant ainsi à titre permanent la zone qu’ils occupent le long de la frontière nord, et fixant le paiement d’un tribut annuel. Après de longs combats contre les Xia, à la frontière nord-ouest du royaume, les Song obtiennent à nouveau la paix en échange du paiement d’un tribut en 1044.
Au milieu du XIe siècle, ils connaissent des difficultés budgétaires. La croissance démographique annihile celle de l’économie. De plus, les dépenses militaires liées à la défense des frontières septentrionales absorbent une grande part des recettes annuelles, tout comme les coûts administratifs d’une bureaucratie civile de plus en plus importante. Celle-ci, à mesure que la situation militaire et budgétaire se détériore, se déchire en luttes de factions proposant chacune des mesures différentes.
En 1069, Wang Anshi, le principal conseiller du jeune empereur, élabore une série de changements radicaux destinés à accroître le revenu de l’État, à réduire les dépenses et à renforcer l’armée. Comprenant que les recettes sont, en définitive, liées à la prospérité du monde paysan soumis à l’impôt, il propose plusieurs mesures agraires, comme l’attribution de la même superficie agricole à chaque cultivateur, l’instauration de prêts pour aider les paysans lors des semailles et des récoltes, la suppression des corvées, l’établissement d’un impôt progressif sur la richesse, ou encore l’achat par l’État des surplus de denrées en vue d’une redistribution en période de famine. Plusieurs de ces réformes sont adoptées, mais rapidement abandonnées en raison de l’opposition des bureaucrates. © « Chine » E. BUCHOT Sources utilisées Encarta et lemonde.
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