Kubilaï Khan transfère la capitale mongole de Karakorom à Pékin qu’il nomme Khanbalik (Cambaluc). En 1279, il fonde la dynastie des Yuan. Il dirige un immense empire qui s’étend de l’Europe orientale à la Corée, et du nord de la Sibérie à la bordure septentrionale de l’Inde. Il emprunte aux Song l’essentiel de leur système administratif, et ses successeurs l’imitent. Bouddhistes lamaïques, ils ne cherchent pourtant pas à se siniser.
Le règne de Kubilaï Khan constitue l’apogée du pouvoir mongol. Les communications sont considérablement améliorées et les routes commerciales de l’Asie centrale, entièrement sous contrôle mongol, plus sûres que jamais. Pour cette raison, les échanges entre l’est et l’ouest s’intensifient, notamment avec les missionnaires (franciscains) et les commerçants étrangers (Florence, Gênes, Venise), dans le domaine intellectuel, culturel que technique. Le plus connu des voyageurs européens est sans doute le négociant vénitien Marco Polo qui séjourne à Cambaluc (Pékin) et à la cour de Kubilaï Khan de 1275 à 1292. Dans le Livre des merveilles du monde, il dépeint de façon vivante la splendeur de l’Empire mongol.
Pendant ce temps, le mécontentement grandit dans le pays. Les Chinois soumis sont brimés par le pouvoir en place. La classe des mandarins lettrés s’irrite de l’interdiction faite aux Chinois de détenir des postes importants. L’inflation et une fiscalité écrasante alimentent la grogne des paysans. Les années 1330 et 1340 sont marquées par de mauvaises récoltes, la famine dans le Nord et des crues dévastatrices du Huang He. Au cours des années 1340, des soulèvements se produisent dans presque toutes les provinces. Durant les dix ans qui suivent, plusieurs chefs rebelles apparaissent.
En 1357, le Sud échappe aux Mongols. Par la suite, un ancien moine bouddhiste, Zhu Yuanzhang, s’allie avec les nationalistes du « Turban rouge ».
Il réussit à reconquérir tout le bassin du Yang-tseu-kiang, se proclame empereur sous le nom de Hongwu et fonde la dynastie Ming. En 1371, alors que les chefs militaires mongols sont divisés par des rivalités internes, il s’attaque au nord de la Chine et prend Pékin. Les Mongols se replient sur leur base de Mongolie d’où ils continuent à harceler les Chinois.
© « Chine » E. BUCHOT Sources utilisées Encarta et lemonde.
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