Dictature de Salazar au Portugal et la révolution des Oeillets

Coup d’état de 1926 au Portugal


Salazar
Salazar

Le 28 mai 1926, le général Gomes da Costa soulève la garnison de Braga. Le coup d’État renverse le régime parlementaire, et le général Carmona, élu président de 1928 à sa mort en 1951, instaure une dictature. Dès 1928, il choisit pour ministre des Finances António de Oliveira Salazar, professeur d’économie qui se consacre au rétablissement de l’équilibre budgétaire avant de devenir président du Conseil en 1932. L’année suivante, une nouvelle Constitution établit un régime corporatiste reposant sur un parti unique — l’Union nationale (União nacional) — s’appuyant sur l’armée, l’Église et les grands propriétaires.

La dictature d’Antonio Salazar


L’Estado Novo (« Nouvel État »), paternaliste et clérical, est proclamé après un plébiscite tenu le 19 mars 1933. Le 23 septembre de la même année, le Statut national du travail dote le pays d’une structure corporatiste, regroupant les ouvriers dans des syndicats nationaux, et les patrons dans des grémios (bourses patronales) ; le droit de grève est supprimé dès 1934. La police politique, la Police internationale de défense de l’État (PIDE), se charge de neutraliser toute forme d’opposition au régime, et le Concordat de 1940 renforce l’influence de l’Église catholique sur la société. Allié naturel du franquisme, Salazar maintient pourtant la neutralité portugaise pendant la Seconde Guerre mondiale, et va jusqu’à autoriser le Royaume-Uni et les États-Unis à utiliser des bases dans les Açores.

Troubles sociaux au Portugal dans les années 50


Admis dans l’OTAN en 1949, à la faveur de la guerre froide, le Portugal vit l’après-guerre dans un contexte de troubles économiques et sociaux suivis, dès le début des années 1960, par les premières aspirations à l’indépendance des « provinces africaines » : l’Angola (1961), la Guinée-Bissau (1963), le Mozambique (1964).


L’élection présidentielle de 1958 porte à la présidence de la République l’amiral Américo Tomás. Face à lui, le général Humberto Delgado réussit cependant à recueillir 25 p. 100 des suffrages. En juillet 1965, l’amiral Tomás est réélu dans un climat politique alourdi par des tentatives de soulèvements (1962) et par l’assassinat de Delgado (février 1965). En septembre 1968, Salazar, malade, abandonne ses fonctions de président du Conseil au profit de Marcelo Caetano, théoricien de l’État corporatiste. Sous des apparences de démocratisation et d’assouplissement du régime, il poursuit la même politique que son prédécesseur. Les troubles coloniaux s’aggravent, entraînant le Portugal dans des conflits interminables et révélant plus que jamais le blocage d’un régime autoritaire et archaïque.

La révolution des oeillets
Révolution des Oeillets

La révolution des Oeillets


Quelque temps après l’arrivée de Marcelo Caetano au pouvoir, diverses tendances d’opposition (radicaux, communistes, socialistes) commencent à se faire entendre au Portugal. Le pays, mis au ban des nations, notamment en raison de sa politique coloniale, souffre d’un véritable isolement diplomatique. Le 25 avril 1974, les militaires progressistes du Mouvement des forces armées (MFA), lassés de s’enliser dans une guerre coloniale sans issue, organisent un coup d’État qui parvient facilement à mettre fin à plus de cinquante ans de dictature. Le général António de Spínola, ancien gouverneur de Guinée-Bissau et principal instigateur du coup d’État, porté à la présidence de la junte militaire, fait expulser Caetano vers le Brésil, libérer les prisonniers politiques et abolir la censure. Les anciens agents de la PIDE sont arrêtés et un cessez-le-feu proposé aux nationalistes africains d’Angola, de Guinée-Bissau et du Mozambique. Cette révolution prend le nom de révolution des Œillets, allusion aux fleurs que les soldats reçoivent de la population.

Dans un premier temps, les mouvements de gauche et d’extrême gauche, dont le Parti communiste d’Álvaro Cunhal, tentent de s’appuyer sur les militaires les plus à gauche pour mettre en œuvre une politique socialiste. Ils se heurtent à l’opposition des agriculteurs, des grands propriétaires terriens et d’une partie de l’armée. Le général de Spínola démissionne en septembre 1974 et, après une tentative de putsch en mars 1975, se réfugie à son tour au Brésil.

Les 1ères élections de 1975 au Portugal


Aalvar Cunhal
Aalvar Cunhal

Les premières élections constituantes, en avril 1975, donnent la majorité aux socialistes, qui recueillent 37,9 p. 100 des voix ; le Parti communiste obtient 12,5 p. 100 des suffrages. Néanmoins, les partis de gauche et les militaires progressistes ne parviennent pas à mobiliser une société traditionaliste, marquée par quarante-six ans de « silence politique ». En octobre 1975, les secteurs conservateurs de l’armée reprennent le contrôle des unités militaires les plus à gauche en démobilisant plusieurs milliers d’hommes. Un mois plus tard, le Premier ministre, le général Vasco Gonçalves, obtient, après des combats et la mise en place d’un état de siège, le renvoi du chef de la sécurité, le commandant Otelo de Carvalho. "Portugal" © et Encarta.

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