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Chine – Carnet photographique – 28/12/17
La croissance de l’économie chinoise est l’une des plus fortes du monde. Elle s’élève à près de 10 p. 100 en moyenne pour la période 1990-2003. En 2005, le calcul du PIB de la Chine en incluant Hong kong et en tenant mieux compte du secteur privé fait apparaître le pays comme la quatrième puissance mondiale, mais sa population demeure largement pauvre (le PNB par habitant classe la Chine 147e sur 227 en 2004). Elle pèse d’un poids toujours plus grand dans l’économie mondiale, notamment par ses besoins en matières premières et par ses exportations, de textiles entre autres. Elle est ainsi devenue le premier consommateur du monde d’acier, de cuivre et de zinc, le second pour l’aluminium et le pétrole et le troisième pour le nickel. En 2004, Shanghai est devenu le second port mondial en volume de marchandises traitées (380 millions de tonnes de marchandises traitées), derrière Singapour, et devant Rotterdam, ce qui atteste également de la formidable croissance de la Chine. L’objectif des dirigeants chinois est désormais d’éviter une surchauffe de l’économie et de contenir l’inflation.
Courbes de la croissance chinoise
Le succès de l’économie chinoise va aujourd’hui de pair avec une absence inquiétante de réformes des structures, notamment en ce qui concerne la modernisation de l’agriculture et de l’industrie. Une grande partie des richesses se concentrent entre les mains de réseaux familiaux proches du pouvoir et qui appliquent des méthodes capitalistes. Elles sont également sous la coupe des entreprises collectives et locales sur lesquelles l’État n’exerce plus de contrôle. Autrefois déterminée par une planification centralisée, la circulation des marchandises obéit aujourd’hui, du moins en grande partie, aux lois du marché. Entre 1978 et 1984, la part du commerce de détail contrôlée par l’État est passée de 90,5 p. 100 à 45,8 p. 100. Pour la même période, la part des entreprises collectives est passée de 7,4 p. 100 à 39,6 p. 100 et celle des entreprises privées de 2,1 p. 100 à 14,6 p. 100. Le passage progressif du pays à l’économie capitaliste a donc favorisé l’expansion du secteur privé. En 1994, on dénombrait 260 000 entreprises à capitaux mixtes ou entièrement étrangers. En 2003, les investissements directs étrangers s’élevaient à 53,5 milliards de dollars. Cette évolution sans précédent a bouleversé la structure socio-économique du pays. Le revenu moyen des citadins a triplé, tandis que celui des agriculteurs doublait en moyenne. Mais le progrès ne profite pas à tout le monde.
Les révoltes ouvrières et dans les campagnes pauvres, dues aux restructurations et aux licenciements massifs dans le secteur public, au droit du travail bafoué ou encore à la réquisition de terres, sont en augmentation (87 000 affrontements en 2005 contre 10 000 en 1995). Il existe en outre trois Chine. La Chine maritime, avec ses dix provinces et ses trois grandes municipalités autonomes (Shanghai, Pékin, Tianjin), assure 53 p. 100 de la production industrielle et agricole du pays alors qu’elle n’abrite qu’un tiers de la population. La Chine du Sud connaît aujourd’hui un développement rapide avec les zones économiques spéciales du Guangdong et du Fujian, des ports très actifs comme Shantou ou Canton et, bien sûr, Hong Kong. La Chine de l’Ouest et de l’intérieur, qui représente 70 p. 100 du territoire pour seulement 28 p. 100 de la population, ne fournit que 17 p. 100 de la production économique. Un habitant du Guizhou gagne aujourd’hui dix fois moins qu’un résident de Shanghai. © « Chine » E. BUCHOT Sources utilisées Encarta et lemonde.
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