Les Français ont plus de succès. En effet, le gouvernement, attiré par les nombreuses richesses naturelles que recèle le territoire, et motivé par la perspective de la construction d’un empire au sein du Nouveau Monde, décide d’agir par le biais de monopoles commerciaux qui, en contrepartie du contrôle du commerce des fourrures, encouragent la colonisation.
Un monopole octroyé à Pierre de Gua, sieur de Monts, en 1603, établit des comptoirs commerciaux en Acadie (correspondant aujourd’hui au Nouveau-Brunswick et à la Nouvelle-Écosse) et sur le Saint-Laurent. En 1608, Samuel de Champlain, un explorateur engagé par Pierre de Monts, fonde la ville de Québec ; il devient le principal organisateur de la colonisation française.
Champlain parvient à convaincre Richelieu, ministre de Louis XIII, de l’importance de l’Amérique du Nord pour l’établissement de la puissance française dans le monde et pour son développement économique. Ainsi, en 1627, Richelieu met sur pied la Compagnie de la Nouvelle-France ou des Cent-Associés, qui détient le monopole du commerce et dont l’objectif est de fonder un centre puissant de civilisation française au sein du Nouveau Monde.
Pendant deux siècles et demi, des facteurs géographiques cantonnent les colons européens à des régions assez limitées de l’actuel Canada, si bien que les relations entre les colons et les Amérindiens sont placées sous le signe du commerce (principalement celui des fourrures) plutôt que de la conquête. Cependant, de nombreuses tribus indiennes sont détruites au contact des colons. En effet, ces tribus subissent des épidémies (notamment de variole) et sont victimes de l’alcool, que les négociants en fourrures utilisent à la fois comme article de commerce et comme moyen de s’assurer leur soumission. « Canada » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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