Le 28 juin 1914, l’héritier au trône austro-hongrois, l’archiduc François-Ferdinand, et sa femme sont assassinés dans la capitale bosniaque de Sarajevo par un nationaliste serbe, Gavrilo Princip. Après avoir reçu l’assurance du soutien de l’Allemagne, le ministère des Affaires étrangères austro-hongrois adresse un ultimatum au gouvernement serbe, le rendant responsable de l’assassinat et lui laissant un délai de trois jours pour accepter l’ensemble des conditions de l’Autriche-Hongrie. En dépit d’une réponse conciliante des Serbes, qui cèdent sur tous les points sauf deux, et des efforts de médiation des puissances européennes, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet.
C’est avec la déclaration de guerre de l’Allemagne à la Russie et à la France au début du mois d’août que le conflit se transforme en Première Guerre mondiale.
Sans entrer dans le détail de la guerre, il faut remarquer que la majorité des sujets de l’empire reste fidèle à la monarchie. Malgré le manifeste du 16 octobre 1918, par lequel Charles Ier promet une solution fédérale et une large autonomie, l’édifice impérial s’écroule. L’armistice est signé le 3 novembre 1918. Appliqué un jour plus tôt que prévu, il provoque la débâcle de l’armée impériale ; les contingents allogènes rentrent chez eux. Les Croates et les Slovènes proclament leur union avec la Serbie, les Tchèques et les Slovaques proclament leur indépendance. Le mythe habsbourgeois autour duquel s’est forgé le sentiment national autrichien a vécu.
Il se répand alors chez les Allemands d’Autriche l’idée d’une « communauté de destin » avec le « grand frère allemand » et l’idée de l’Anschluss commence à faire son chemin dans les esprits.
« Autriche » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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