La culture vietnamienne a subi le choc de deux civilisations étrangères : chinoise et française. Langue des lettrés, le chinois n’est jamais devenu langue nationale ; langue de la période coloniale, le français n’a pas non plus supplanté le vietnamien. Le Viêt Nam a assimilé tous leurs apports sans perte d’identité. Toute une tradition populaire à base de proverbes, de dictons, de contes et de chansons n’a cessé de se développer, que ce soit sous la domination chinoise ou après.
C’est sous les Trân que sont apparues les premières œuvres en langue nationale chu nôm (populaire), un système de transcription combinant deux caractères chinois, l’un donnant la prononciation en vietnamien, l’autre donnant le sens. Grâce au chu nôm, les ouvrages de poètes anciens comme Nguyên Trai (1380-1442) sont parvenues jusqu’à nous. Le plus long roman en vers de la littérature vietnamienne le Kim Vân Kiêu, de Nguyên Du (1765-1820), a été composé en chu nôm. La romanisation de l’écriture au cours de la période coloniale permit à la France de supplanter la Chine. Cette écriture, plus pratiquée, resta en usage et ouvrit le Viêt Nam à l’influence occidentale. C’est en 1925 que parurent les premiers romans écrits en quôc ngu.
Deux grands musées de la culture vietnamienne ont été édifiés à Hanoï, en 1958, et à Hô Chí Minh-Ville, en 1977. La Bibliothèque nationale est installée dans la capitale depuis 1919 ; une deuxième bibliothèque a été construite à Hô Chí Minh-Ville, en 1976. Deux quotidiens nationaux sont publiés au Viêt Nam : le Nhan Dan (« le Peuple »), journal officiel du Parti communiste (200 000 exemplaires), et le Quan Doi Nhan Dan (« l’Armée du peuple »), journal officiel de l’armée (60 000 exemplaires). Deux stations de radio nationales émettent à partir de Hanoï et une autre à partir de Hô Chí Minh-Ville. © « Vietnam » Emmanuel Buchot Sources utilisées Encarta
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