Le secteur primaire occupait 3 p. 100 de la population active et fournissait 1,1 p. 100 du PIB au début des années 2000. L’agriculture allemande n’assure pas l’autosuffisance du pays, contraint d’importer près du tiers de ses denrées alimentaires. En 1994, le déficit de la balance agricole s’élevait à 22,4 milliards de dollars.
Près de 35 p. 100 des terres sont cultivées. À l’Ouest, malgré une politique de remembrement entamée dès le XIXe siècle et poursuivie au XXe siècle, 75 p. 100 des exploitations agricoles couvrent une superficie inférieure ou égale à 20 ha, soit au total 37 p. 100 de la surface agricole utile (SAU). La plupart conservent une structure familiale. Bien que beaucoup moins nombreuses, les grandes exploitations (entre 20 et 100 ha) exploitent 63 p. 100 de la SAU.
Dans l’ancienne Allemagne de l’Est, la grande propriété, aux mains de l’aristocratie foncière (Junker), prédominait avant 1939. Les terres, confisquées par le gouvernement communiste, ont été ensuite exploitées dans le cadre de coopératives socialistes et de grandes fermes d’État.
Le gouvernement procède actuellement à la vente de ces terres en propriétés individuelles, mais la privatisation se heurte fréquemment à la résistance d’anciens membres de coopératives. L’introduction de la politique agricole commune de l’Union européenne (PAC) n’a pas été mieux accueillie : l’obligation de mise en jachère a surtout pesé sur les terres agricoles de l’Est. En 1990, 600 000 ha ont ainsi été « gelés ».
L’agriculture allemande, à l’Est comme à l’Ouest, est une agriculture performante : le degré de mécanisation, le niveau de formation professionnelle et les rendements y sont très élevés.
L’élevage arrive en tête, fournissant à lui seul 70 p. 100 du revenu agricole.
Le cheptel porcin est le plus important (26,5 millions de têtes en 2004, 4e rang mondial). Le cheptel bovin (13,4 millions de têtes) régresse depuis plusieurs années, la part des vaches laitières ayant fortement diminué en raison des quotas laitiers imposés par l’Union européenne.
Les principales cultures sont la betterave à sucre (25,5 millions de tonnes en 2004, 3e rang mondial), la pomme de terre (13 millions de tonnes, 7e rang mondial) et les céréales (50,8 millions de tonnes en 1995, 8e rang mondial) dont principalement le blé (25,3 millions de tonnes, 6e rang mondial), qui occupe 20 p. 100 des surfaces cultivées, l’orge (13 millions de tonnes, 3e rang mondial), et le seigle (3,8 millions de tonnes, 3e rang mondial). L’Allemagne a produit également en 2006 1 million de tonnes de vin.
Les meilleures terres se concentrent dans les régions lœssiques des Börde, de Magdebourg et de Halle-Leipzig, où domine la culture intensive de la betterave et des céréales. Le bassin souabe-franconien, le Bade et la Bavière sont des régions de polyculture. L’élevage domine dans le Schleswig-Holstein, les Marschen et les régions de moyenne montagne. La vallée du Rhin quant à elle produit des vins réputés.
La pêche est une activité secondaire. En 2005, le total des prises atteignait 330 353 tonnes. Les principaux ports de pêche sont Brême et son avant-port Bremerhaven, ainsi que Cuxhaven sur la mer du Nord et Kiel sur la mer Baltique.
L’exploitation forestière demeure une activité importante, mais les coupes (62 millions de m³ en 2006) ne cessent de décroître depuis 1990. La plus grande partie de la production est concentrée dans le sud-ouest du pays. Le bois d’œuvre représente plus de 70 p. 100 de la production forestière. ©"Allemagne" Ecrit par E. Buchot. Sources utilisées : Encarta et le Monde et Wikipedia.
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